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Oumar Mariko
président du Parti SADI ( Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance)
Oumar Mariko, président du Parti SADI ( Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance), plusieurs fois député et figure de la vie politique malienne, a été arrêté par la gendarmerie malienne pour "propos injurieux contre le Premier ministre". En fait il s'agit de la diffusion de propos de Choguel Maïga et les commentaires du leader du Parti SADI.
Le parti SADI est un parti progressiste malien qui a fait part, dès le départ, de son opposition à l'intervention de l'armée française au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane. Il a adopté une attitude de soutien critique et sans concession à l'égard du mouvement des militaires et du président de transition Assimi Goïta.
Les "assises de la refondation" voulu par le chef du gouvernement ont été dénoncées par le Parti SADI et cinq autres partis maliens qui les considèrent comme un trompe-l’œil utilisé par les autorités militaires et civiles pour rester au pouvoir : "Personne n’est dupe sur la question. Tout peut se faire ensemble et nous pouvons nous doter d’institutions légitimes et légales, en dehors des calculs politiciens, personnels, auxquels se sont adonnés aujourd’hui hélas les militaires et le comité stratégique du M5-RFP incarné par son Premier ministre." avait déclaré Oumar Mariko il y a une quinzaine de jours.
On le voit les rapports se sont tendus entre le gouvernement issu du coup d' Etat et les partis démocratiques maliens.
Reste qu'il est tout à fait regrettable que le pouvoir riposte par des mesures administratives à des conflits et/ou des divergences politiques. La libération du docteur Oumar Mariko est une exigence démocratique élémentaire qui doit se concrétiser immédiatement pour rassurer l'opinion progressiste malienne et les amis du peuple malien partout.
Face à l'impérialisme français et aux activités de groupes, dont les revendications territoriales qui étaient le prétexte principal de la déstabilisation du Mali, sont aujourd’hui débordées sur le terrain par l’imposition de pratiques rigoristes de l’islam qui, elles-mêmes, sont souillées par des confrontations aux allures ethniques et communautaires autour desquelles se développent des gangs de braqueurs et de maitres chanteurs qui propagent la psychose un peu partout.
Rappelons qu'il y a peu le pouvoir français avait refusé un visa à Oumar Mariko pour venir à Paris sous prétexte que “On ne va pas donner un visa à un homme qui passe son temps à critiquer la France.”
Comme sa compatriote, la célèbre altermondialiste Aminata Traoré, Mariko adule Sékou Touré et Modibo Keïta et combat tout ce qui peut s’apparenter à du néocolonialisme…
Face à cette situation l'union de tous les progressistes et patriotes maliens est une nécessité politique vitale. Ainsi que le départ du Mali de l'armée française qui n'a rien à y faire sinon protéger les intérêts néocoloniaux de capitalistes français.