Par Joël Perichaud,
secrétaire national du Parti de la démondialisation aux relations internationales
Les élections du 21 novembre se sont déroulées avec une participation de près de 42 % soit une hausse de + 10% par rapport au scrutin de décembre 2020. Première victoire.
Le chavisme remporte 21 États et gagne la mairie de Caracas (avec Carmen Melendez). Deuxième victoire.
La droite gagne l’État de Nueva Esparta et deux nouveaux États : Cojedes et le Zulia, État pétrolier stratégique. Beau revers pour les États-Unis, leurs affidés et les médias mainstream à leurs bottes, selon lesquels le chavisme et Maduro étaient à l’agonie, les élections truquées et les opposants bâillonnés. Ce montage de fake news a même réussi à endormir les militants du monde entier se réclamant de la gauche, à les démobiliser, à les neutraliser, à éliminer chez eux toute velléité de solidarité. Bref à les “retourner” et à en faire, pour certains, de gentils chiots aboyant les arguments fallacieux de leurs maîtres.
Dimanche 21 novembre 2021, pour le 29e scrutin depuis l’élection de Hugo Chávez en décembre 1998, 70 244 candidats, dont 49,4 % de femmes, se sont présentés aux élections régionales et municipales. Les partis d’opposition, extrême droite comprise, ont présenté près de 67162 candidats, soit 96% du total ! Le chavisme, mouvement unitaire, ne présentait que 3 082 candidats (soit 4% pour 3 082 postes dans tout le pays : 23 postes de gouverneur, 335 postes de maire, 253 postes de législateur régional et 2 471 postes de conseiller municipal. Il y avait donc près de 22 candidats d’opposition pour chaque candidat chaviste… C’est ce que les États-Unis, leurs affidés et les médias médias appellent une dictature…
Le processus électoral a été observé par près de 500 observateurs internationaux, dont le groupe d’experts des Nations Unies, du Centre Carter, le prestigieux Conseil des Experts Électoraux Latino-américains (CEELA), composé d’experts juridiques et de présidents de tribunaux électoraux provenant de pays de tous bords politiques. Ajoutons les experts électoraux de l’observatoire des affaires latino-américaines de la Chambre des députés de la République d’Argentine, la mission de suivi de la Conférence Permanente des partis politiques latino-américains (COPPAL), l’Observatoire de la démocratie du Parlement du Mercosur, l’équipe du National Lawyers Guild of New York & California, l’Observatorio de Derechos Humanos de los Pueblos, etc., ainsi que quelques centaines de journalistes de 70 médias nationaux et internationaux, d’experts électoraux de pays d’Afrique, des Caraïbes et d’Asie, de personnalités politiques (dont l’ex-président espagnol Rodriguez Zapatero), de mouvements sociaux et d’universitaires du monde entier. Bref, il s’agira des élections les plus contrôlées au monde.
Et cerise sur le gâteau l’Union européenne avait envoyé une mission électorale (inédit depuis 15 ans) !
Mais gageons que dans les semaines à venir l’UE et les États-Unis ne se priveront pas de dénoncer le gouvernement vénézuélien… et que tous ceux qui qui mangent dans la main du néolibéralisme y verront le signe du diable d’un peuple qui continue à se tenir fièrement debout !