Personne ne peut ignorer le contexte social et économique, les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous, jeunes, actifs, demandeurs d’emploi et retraités.
Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications, dans le privé comme dans le public.
Si, dans certains secteurs et entreprises, des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte.
Sans augmentation du point d’indice et du Smic, il n’y aura aucune avancée pour les salarié.e.s dont les mínima de branche sont actuellement en dessous du salaire de base minimum.
Les retraité.e.s, très massivement mobilisé.e.s, attendent toujours une réponse pour une augmentation immédiate de leurs pensions, retraites de base et retraites complémentaires, dont la dernière revalorisation a été plafonnée à un niveau très inférieur à l’inflation.
La jeunesse, confrontée à une grande précarité de vie et de travail, à la pauvreté, accentuées par la crise sanitaire, économique et sociale, doit obtenir une réponse à l’encontre des réformes libérales de l’éducation, de la formation, et de l’assurance chômage décidées par le gouvernement.
Il est urgent et indispensable d’agir toutes et tous ensemble, par la grève et les manifestations, pour l’augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, ainsi que d’améliorer les pensions des retraité.
Le 18 janvier débute devant l'Assemblée nationale l'examen du projet de loi libéralisant les services postaux. Le même jour, les syndicats C.G.T., S.U.D., F.O. et C.F.T.C. de La Poste invitent les postiers à cesser le travail.
Le 19, les fédérations de cheminots de la S.N.C.F. appellent à la grève contre la suppression de trois mille cinq cent quatre-vingt-dix postes, prévue dans le projet de budget 2005. La C.G.T. et F.O. font de même à E.D.F.-G.D.F. pour la défense de l'emploi. Les chirurgiens du secteur public et les psychiatres, des secteurs public et privé, se mobilisent également.
Le 20, les syndicats de la fonction publique, à l'exception de la C.G.C., appellent à la grève et à des manifestations pour le pouvoir d'achat et contre la baisse des effectifs. Les enseignants protestent également contre le projet de loi sur l'avenir de l'école. La journée d'action mobilise de deux cent mille à trois cent mille manifestants. Le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil affirme ne pas avoir les moyens de promettre plus que la hausse des salaires de 1 p. 100 qui était prévue pour 2005.
Le 21, Matignon annonce que le projet de loi Fillon « n'est pas totalement figé » (Entre autres : la suppression de la Sécurité sociale).
Le 22, les médecins généralistes et les internes en médecine générale manifestent à Paris contre la nouvelle convention médicale signée le 12, qui instaure le dispositif du médecin traitant, instrument, selon eux, d'une « médecine à deux vitesses ».