Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé le 22 mars être prêt à négocier avec Vladimir Poutine quant au statut de la Crimée et du Donbass afin de permettre la fin de la guerre.
La guerre se poursuit en Ukraine, alors que commencent des négociations russo-ukrainiennes en Turquie.
Quelles sont les exigences de chacune des deux parties ?
Du côté de l'Ukraine agressée, c'est le retrait des troupes russes de son territoire. Et la fin des actes de guerre. Son président se dit prêt à accepter un statut de neutralité de son territoire démilitarisé.
Reste la question de l'avenir du Donbass, région située à l'est de l'Ukraine .
Le Donbass est massivement russophone. Une partie de la population des oblasts de Lougansk et de Donnetz a fait sécession en 2014. Ce sont les Républiques autonomes, dont l'indépendance a été reconnue par la Russie à la veille du conflit.
Depuis huit ans , ces zones vivent sous le feu permanent de forces ukrainiennes, dont des unités - le bataillon Azov, entre autres - se réclament des unités qui ont collaboré avec la Wehrmacht et les SS dans la guerre menée par l'Allemagne contre la Russie de 1941 à 1944. La population en est douloureusement victime. Et sa sauvegarde est l'un des motifs invoqués par Moscou pour justifier son intervention.
Alors ? Comment sortir de cette guerre ?
Chacune des parties, la Russie comme l'Ukraine, revendique sa sécurité.
Pourquoi ne pas satisfaire cette revendication en faisant de cette dernière et du Donbass réunifié*des territoires désarmés et, comme l'Autriche, avec un statut de neutralité ?
Ainsi, l'Ukraine et le Donbass constitueraient une zone démilitarisée entre l'Union européenne et la Russie, permettant à celle-ci de se sentir protégée d'une agression subite, l'Otan et ses missiles restant à bonne distance des villes russes.
Et les dangers d'une guerre à l'échelle mondiale, que la situation actuelle pourrait faire craindre, se trouverait dissipés.
Trop beau pour être vrai ?
Jean LEVY
* Voir carte en haut de l'article