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Ouvrier et bourgeois | Histoire et analyse d'images et oeuvres

La « Démocratie bourgeoise », Cause toujours, ou Ferme ta G… - AgoraVox le  média citoyen

Le tabou de la démocratie bourgeoise

Pour « virer Macron » il faudrait transgresser le tabou du vote Le Pen. Mais Le Pen est un tigre de papier et le vrai tabou est ailleurs. D'ailleurs si on veut pactiser avec le diable autant ne pas en choisir un qui est totalement opportuniste et inconsistant.

Il serait plus important de pouvoir participer à des élections et de pouvoir défendre publiquement toutes ses idées politiques que d’avoir un gouvernement social favorable aux intérêts des ouvriers !

Partager ou non cette opinion, ça dépend évidemment beaucoup de la classe sociale à laquelle on appartient.

Mais le consensus actuel c’est que la liberté politique dont on jouirait en Occident est un absolu qui n’a pas de prix et que la politique sociale en comparaison est un bien tout relatif. Au fond si les gens veulent la justice sociale ils n’ont qu’à voter pour elle !

Au vu du débat présidentiel Macron Le Pen qui s’est tenu mercredi soir, ça ne va pas être évident.

En gros, l’argument implicite qui soutend cette opinion même dans l’ensemble d’une gauche politique qui était autrefois vouée à la défense de la classe ouvrière, c’est que grâce à la liberté politique on peut avancer ses revendications sociales.

Sans voir immédiatement que grâce à la même liberté on peut aussi avancer et puissamment légitimer l’agenda inverse avec un soutien matériel beaucoup plus conséquent de la part des patrons et des capitalistes. Et depuis un demi siècle c’est exclusivement cet agenda anti-social qui progresse. Donc dans une espèce de match « fondé sur des règles » de faux fair-play les partisans du capital l’emportent très aisément sur les partisans du socialisme grâce à leur contrôle des médias et grâce à la sociologie bourgeoise des agents de l’État en position de pouvoir.

A la grande époque du PCF Georges Marchais lorsqu’on lui opposait inévitablement les critiques concernant le respect des droits de l’homme en URSS répondait dédaigneusement « nous sommes en France ici » et il n’avait pas l’air d’en souffrir politiquement, en tout cas auprès de la base ouvrière du PCF. C’est plutôt à l’intérieur du parti que ces critiques rongeaient les convictions comme un acide.

On pouvait même avoir la satisfaction d’entendre un auditeur contester naïvement la présence de Soljenitsyne en expliquant qu’il ne passait à la radio que pour nuire aux résultat du PCF aux élections cantonales ! Souvenir personnel de 1970.

Au reste toutes les élucubrations des médias sur le Venezuela et maintenant sur la Russie nous démontrent aujourd’hui rétrospectivement ce que valent ce gente de témoins et ce genre de campagne de presse.

Mais sur le principe ? Faut-il renier les utopies libertaires du printemps de Prague de 1968? Un socialisme à visage humain est-il inatteignable ?

Les contestations populaires qui ont secoué les pays socialistes à partir des années 1960 et qui ont contribué à leur ruine, à l’exception de cinq d’entre eux, vers 1990, voulaient le beurre et l’argent du beurre, le socialisme et la démocratie libérale à la fois. Certes ce sont d’autres forces que les manifestations de rue et les grèves qui ont détruit le socialisme réel, et principalement le pourrissement par la tête des cadres dirigeants ; mais la revendication du pluralisme démocratique et de la liberté des médias leur a servi de justification dans leur opération de spoliation générale de la propriété sociale et de restauration du capitalisme.

Au reste Georges Marchais n’est pas exempt de responsabilité (...)

Gilles Questiaux

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http://www.reveilcommuniste.fr/2022/04/le-tabou-de-la-democratie-liberale.html

 

Tag(s) : #Démocratie
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