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Quand les bombardements médiatiques

n’atteignent pas leurs objectifs

Les résultats des études sur les opinions publiques, au niveau européen et mondial, publiées par "Le Monde" sont intéressants à connaître.

VOIR ARTICLE DU QUOTIDIEN Le Monde APRÈS LE COMMENTAIRE

QUELQUES CHIFFRES DONNÉS PAR LE QUOTIDIEN

Seuls 15% des Européens estiment que le soutien occidental est un moyen de "défendre la démocratie ukrainienne".

14% des Européens et 10 % des Britanniques) est d'accord pour justifier le soutien à Washington par la volonté de "défendre l'intégrité du territoire ukrainien". 

En Allemagne, début février, 58% des personnes interrogées considéraient comme insuffisants les efforts diplomatiques déployés par Berlin pour mettre fin à la  guerre, soit 17 points de plus qu'en juin 2022.

En Italie en mars 2022 le conflit heurte une culture pacifiste... Un an après le début de la guerre, le rôle de l'Italie dans le conflit reste un sujet de friction dans la coalition de droite au pouvoir depuis octobre 2022. La défense ukrainienne face à l'agression russe, est perçue par beaucoup, comme un obstacle au retour à la paix.

Dans la République tchèque, une enquête en janvier révèle que seulement 36% des sondés souhaitaient voir augmenter l'aide militaire tchèque à l'Ukraine.

Même aux États-Unis, le scepticisme est en hausse. En mars 2022, seuls 7% des Américains estimaient que leur pays aidait trop l'Ukraine. Ils sont maintenant 40%  à estimer que le soutien est excessif.

Ainsi, le sentiment des peuples ne répond pas aux objectifs recherchés par les boutefeux impérialistes.

Ceux-ci marquent, par leurs propos, une différenciation entre les "Occidentaux" et les "autres". Le "casque colonial" - les "Blancs" dominant les colonisés - transparaît dans ces études. Mais celle-ci ne peut cacher que cette ère se termine. Une fin souhaitée par l'immense majorité de la population mondiale, ressentie, par elle,  comme une libération.

C'est une réponse aux propos tenus par Emmanuel Macron, lors de la dernière session des Nations Unies, pour qui le refus de nombreux pays d'Afrique de s'aligner sur la position américaine concernant l'Ukraine : la pression de la Russie, dénoncée comme une nouvelle puissance coloniale sur le continent africain.

En fait, les temps ont changé et les manifestations "antifrançaises", sont en réalité, des réactions anticoloniales, qui se multiplient de  Bamako à  Ouagadougou. Et la Russie leur apparaît comme la nation qui peut les protéger contre le terrorisme islamique.

Ces peuples, ex-colonisés, n'adoptent pas la même vision du monde que celle de l'Occident. 

Ainsi, la grande majorité des peuples ne partage donc pas les objectifs que voudraient leur imposer Washington et ses valets de l'Otan

Et cela, malgré le déluge médiatique qui veut nous faire croire le contraire !

JEAN LÉVY

Le Monde, daté du 23 février 2023, a publié cet article :

" Sur la guerre, ses effets et son issue,

les clivages persistent à travers le monde"

"De par le monde, deux visions antagonistes pour mettre fin au conflit traversent les opinions publiques.

Les pays occidentaux, unis dans leur défense de l'Ukraine, soutiennent la nécessité pour Kiev de regagner l'ensemble de ses territoires, quitte à prolonger le conflit et à accroître le nombre des victimes.

Tandis que les populations de plusieurs puissances non  occidentales estiment que la guerre doit cesser au plus vite, même si cela doit amener les autorités ukrainiennes  à renoncer au Donbass.

Ce fossé entre l'"Ouest" et une partie du "reste" du monde est l'un des enseignement du sondage réalisé par le think tank Conseil européen pour les relations internationales auprès de quinze pays, neuf membres de 'Union européenne (UE), le Royaume Uni, les Etats-Unis, l'Inde, la Turquie, la Chine et la Russie, et rendu public mercredi 24 février.

Dans le contexte de la guerre, l'image de la Russie diffère grandement entre les populations de l'Ouest et celle des pays occidentaux pour qualifier Moscou d'"adversaire" ou de "rival" , avec qui il faut être en concurrence : 77% au Royaume Uni, 71 % aux Etats-Unis, 65% dans l'UE.

Plus de la moitié des Indiens (51%) voient en revanche Moscou qui "partage leurs intérêts et leurs valeurs". Une forte proportion de Chinois ( 55%) considèrent plutôt Moscou comme "un partenaire nécessaire" avec qui il est bon de " coopérer pour des raisons stratégiques". 

Choisir son camp

Les raisons même du soutien occidental à l'Ukraine ne font pas consensus. Une partie des occidentaux (40% des Chinois, 27% des Turcs) pensent que l'engagement européen auprès de Kiev est prétexte à défendre "la domination de l'Ouest"..

Seuls 15% des Européens estiment que le soutien occidental est un moyen de "défendre la démocratie ukrainienne". Une faible partie des opinions publiques mondiales (De 20%  des Indiens à 9% des Russes en passant par 14% des Européens et 10 % des Britanniques) est d'accord pour justifier le soutien à Washington par la volonté de "défendre l'intégrité du territoire ukrainien".

L'étude montre aussi une différence d'appréciation entre ces blocs sur la nature du nouvel ordre mondial issu  du conflit.

Seul un élément fait consensus à travers le monde : les États-Unis ne seront plus l'unique puissance dominante."

ARTICLE PUBLIE
LE 27 FEVRIER 2023

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