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Le 1er mai 2023, au départ, à Paris

L'affluence dans les défilés de ce 1er mai, dans les grandes villes françaises, n'a pas atteint les sommets annoncés. Certes, cette journée, située à la fois en période de vacances scolaires, et en plein week-end allongé, s'accordait mal avec des records de présence.

Cependant, les manifestants étaient bien plus nombreux que dans les précédents cortèges de même date. de

Il s'agit donc d'un grand succès pour les organisations syndicales, pour la CGT, en premier lieu, et la confirmation d'une détermination intacte de la population de s'opposer au recul de l'âge de la retraite.

Pour autant, il est nécessaire de repositionner la lutte syndicale, qui se poursuit depuis le mois de janvier, avec la volonté de toujours faire barrage à la loi  reportant l'âge légal de départ à 64 ans. 

Les syndicats, jusqu'à ces jours-ci, faisaient du retrait de cette loi, la condition pour reprendre toute discussion sur d'autres sujets avec le gouvernement.

Or, ce matin, la CFDT, par la voix de son Berger, s'est dit prêt à rencontrer la Première Ministre, sans autre forme de procès.

Ce tabou ainsi levé privait ce Premier mai, d'une part de sa force d'obstruction à la loi contestée. Sans aucunement réduire la colère populaire.

Reste à définir maintenant la stratégie à mener présentement.

C'est l'objectif de la coordination des organisations syndicales, qui se réunit ce matin. Chacun, avec raison, veut d'abord maintenir leur entente et la coordination des centrales, qui a été un facteur décisif de ce mouvement social, de sa puissance inédite, de son exceptionnelle durée.

Mais aujourd'hui, la question se pose :

l'union, d'accord, mais pour quoi faire ?

Si c'est pour causer avec Elisabeth Borne et ses ministres, sans objectif net et précis, on revient dans l'ornière de laquelle on était sorti, sans bénéfice pour les masses populaires.

Au contraire !

Les syndicats, en agissant ainsi feraient le lit du Rassemblement National, qui capteraient les salariés déçus. et en colère.  Et la détestation populaire d'Emmanuel Macron,  jugé arrogant, méprisant, autoritaire - autrement dit non apte à gouverner - n'aurait plus débouché politique à espérer.

Mais pourquoi évoquer un tel scénario, alors que la nouvelle secrétaire de la CGT, Sophie Binet, dit tout le contraire ?

 

JEAN LEVY

A EDITER

 

Article publié

mercredi 3 mai 2023

par

 

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