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Policier incarcéré à Marseille : « Je comprends cette colère » dit Gérald  Darmanin

Le"Premier flic de France" et son préfet

et Dupond-Moretti, minitre de la Justice

jugé pour "prise illégale d'intérêts"

 

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                                             Plan justice» de Dupond-Moretti : qu'est-ce que l'«audience de règlement  amiable» ?

INFO DE CE JOUR :

Alors que la polémique enfle sur les rapports entre la police et la justice, Eric Dupond-Moretti, le ministre de cette même justice, sera jugé par la Cour de justice de la République (CJR) pour prise illégale d'intérêts

Mais la polémique au niveau de l'Etat vise l'incarcération d'un policier à Marseille pour violence aggravée - un tir de flash-back en pleine tête sur un citoyen, et les blessures graves qui s'en sont suivies - ont amené de très nombreux policiers, et leurs plus hauts responsables, à réagir par un mouvement de fronde qui s'étend au nom de la protection de ce fonctionnaire  mis en examen et incarcéré.

Cette double décision a été ressenti comme un acte d'hostilité envers la profession, dont nombre de membres se sont mis, pour protester, en "arrêt de maladie"

Le Directeur de la Police nationale, appuyé par le Préfet de Police, demandent que les policiers, en attente de leur procès, ne soient plus incarcérés. Ce statut particulier donnerait à ces fonctionnaires un statut qui les placeraient aux dessus des lois applicable à l'ensemble des citoyens. 

Proposition contraire à la Constitution qui érige l'égalité de tous devant la loi.

Les propos des deux fonctionnaires n'ont pas fait l'objet de la moindre contestation de la part du ministre de l'Intérieur, Gérard Darmanin, déclarant comprendre leurs propos...
 

Cette crise au sein de la police pose question. Cette institution possède déjà un statut particulier. Les premières enquêtes visant des policiers sont  confiées à une instance propre à la police, l'IGPN, chargée des premières enquêtes. L'esprit de corps peut laisser penser qu'une certaine compréhension ne garantit pas toujours l'équité.

Ensuite, en cas de poursuites judiciaires, la mise en examen peut intervenir, et la loi peut entrainer l'incarcération dans le cadre de la  loi qui régit cette disposition. Option peu courante envers les policiers, toujours soutenus par leur hiérarchie.

C'est le cas du policier marseillais, dont le juge a estimé que l'incarcération était nécessaire pour l'enquête.

D'où la fureur de ses collègues...Et l'agitation qui s'en suit...

Mais quand les interrogations visaient, ces dernières années, la répression du mouvement des Gilets Jaunes, les nombreux blessés parmi ceux-ci du fait de l'utilisation massive des fameux flash-back, occasionnant de nombreux éborgnés, ou gravement blessés par les grenades de désencerclement, le  ministre de l'Intérieur regarde ailleurs.

Nous ne savons pas si ces policiers ont subi des sanctions, et sur les peines requises contre eux, le cas échéant

Ces  utilisateurs d'armes de guerre contre les manifestants avaient alors le permis de tirer donné par le gouvernement et l'Elysée.

En tous cas, aucun policier n'a été  incarcéré par les magistrats...

Telle est la justice - et la police - dans notre beau pays de démocratie.

 

JEAN LEVY

 

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