La ligne d'Addis Abeba à Djibouti est une ligne à voie normale, longue de 756 kms, reliant Djibouti à Addis Abeba, capitale de l'Ethiopie.
La Chine, dans sa coopération avec les Etats d'Afrique, en vue de leur développement, multiplie ses investissements en modernisant et créant de nouvelles structures, dans les voies ferrées en particulier.
Cette politique de collaboration entre la Chine populaire en Afrique, est vivement critiquée par les médias français. Ceux-ci accusent Pékin de s'approprier à son seul profit les opportunités de développement des pays d'Afrique.
Disons que ces mensonges sont mal venus de la part des laudateurs de la colonisation française et de plus d'un siècle de pillages des richesses africaines.
Voyons en ce qui concerne concernant la Chine, la réalité des faits.
Nous avons pris comme témoins un média africain et...le gouvernement français. ...et pour exemple de la ligne de chemin de fer Addis Abeba-Djibouti, en Ethiopie, mise en oeuvre par Pékin.
JEAN LEVY
Qu’il s’agisse du chemin de fer d’Addis-Abeba à Djibouti ou des quatre futures succursales de la Banque nationale d’Ethiopie, la conception des grandes infrastructures assurées par la Chine sont fortement localisées et permettent l’émergence des talents locaux.
« La technologie et la construction chinoises sont très bonnes. J’espère que les normes chinoises pourront être mises en œuvre dans davantage de pays africains », a indiqué un directeur éthiopien de gare du chemin de fer d’Addis-Abeba à Djibouti. Il est diplômé de l’Université de Djibouti et s’est rendu au Tianjin Railway Technical College en Chine en juillet 2016 pour étudier le génie civil.
Six mois après, il a commencé à travailler pour le chemin de fer d’Addis-Abeba à Djibouti. « Je n’aurais jamais pensé que je pourrais être chef de gare dans ma ville natale. Ma famille est très satisfaite de cette situation », a-t-il confié.
© L’architecte éthiopienne Medhani Berhanu (à droite) discute la conception du projet avec une collègue chinoise (Photo : People.cn)
Depuis sa mise en service commercial en 2018, le chemin de fer d’Addis-Abeba à Djibouti a non seulement favorisé le développement de l’économie régionale grâce au transport de passagers et de marchandises, mais a également cultivé les talents locaux grâce au renforcement des formations.
Pendant la construction et l’exploitation du chemin de fer, le projet a fourni 55 000 emplois à l’Éthiopie et à Djibouti, et a formé plus de 3 000 personnels professionnels et techniques dans le domaine ferroviaire.
Opérations localisées et responsabilité sociale
« Grâce aux projets de conception à grande échelle mis en œuvre par la China Civil Engineering Construction Corporation, nous pouvons offrir davantage d’opportunités professionnelles aux talents locaux en Éthiopie », déclare Jiao Guomu, directeur général adjoint de la branche éthiopienne du Fuzhou Architecture Design Institute.
Aujourd’hui, l’Institut s’est installé dans le marché éthiopien et pratique vigoureusement sa stratégie de localisation. Il se concentre sur la construction à long terme d’un système de formation localisée et d’un modèle de gestion du personnel prenant en compte toutes les catégories. Un tel système de formation et de gestion permettra de mieux valoriser les avantages locaux.
Grâce au projet du chemin d’Addis-Abeba à Djibouti en 2016, avec l’expansion du domaine d’activités du groupe chinois, la branche éthiopienne de l’Institut a renforcé sa force technique et son personnel pour accélérer son processus de localisation.
À l’heure actuelle, la société dispose d’une équipe de conception de 74 personnes, dont 41 designers éthiopiens locaux. Parmi eux, 73% sont des étudiants diplômés et des étudiants de premier cycle, couvrant tous les secteurs de l’arpentage, de la prospection, des travaux publics et du bâtiment. En outre, six travailleurs indépendants locaux ont été employés, tous titulaires d’un diplôme de premier cycle ou de troisième cycle et ayant 15 à 20 ans d’expérience professionnelle.
« Les architectes locaux ont non seulement de solides compétences, mais également une meilleure compréhension de la culture et des normes locales, et peuvent nous aider à résoudre beaucoup de problèmes », souligne Liu Junjie, directeur du développement de la branche éthiopienne de Fuzhou Architecture Design Institute.
Selon lui, une gestion localisée est efficace et nécessaire. Avec plus de cinq ans d’expérience dans des projets africains, l’Institut a établi une entente tacite avec des architectes locaux en Algérie, en Éthiopie et d’autres pays africains.
Et ce qu'en pense le gouvernement français...
Alors que le réseau ferroviaire reste encore peu développé, l'Éthiopie ne disposait que de la ligne Addis-Abeba-Djibouti en service depuis 2018. Elle reprend le tracé de la ligne construite par les Français et en service de 1917 à 1975.
Construite par 2 groupes chinois, la ligne nouvelle ligne de 759 km est gérée aujourd’hui par l’Ethio-Djibouti Standard Gauge Railway (EDR), JV ethio-djiboutienne- mais exploitée par les 2 constructeurs chinois jusqu’en 2023 avant d’être reprise par l’ERC (Ethiopian Railways Corporation, entreprise publique).