Les militaires français contraints de bientôt quitter le Niger, sous la pression de la rue ?
La junte , appuyée par son l'opinion publique, négocie ce nouveau retrait. Et pourtant, Macron comptait bien faire de ce pays l'espace de regroupement des forces expulsées du Mali et du Burkina Faso, afin de garder une position stratégique en Afrique.
C'était compter sans les Nigériens, hier encore, colonisés.
Et ainsi, au Sahel, un des fleurons de l'Empire colonial français, le vent de l'histoire a tourné.
Tout avait commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale quand les Africains, qui ont servi de chaire à canon dans une guerre menée au nom de la Liberté . Ils ont commencé à se sentir concernés et ils ont commencé à bouger.
La France coloniale, sentant le danger, a réagi en Algérie par un bain de sang le jour même où en France, le peuple fêtait son indépendance retrouvée.
Puis ce fut, en 1947, la guerre sanglante menée contre les Malgaches révoltés, des dizaines de millers de ceux-ci, massacrés.
Alors commençait la guerre française d'Indochine, terminée par la victoire historique des Vietnamiens à Diên Biên Phu, en 1954.
Et, le peuple algérien s'est insurgé, et par ses huit années de combats acharnés, il a gagné sa souveraineté.
Voyant le danger, la France coloniale s'est inventé, dans les années 60 d'autres moyens de poursuivre sa domination en Afrique.
Elle met au placard ses "Ya bon banania" et mise sur certaines élites noires, qui se laissent achetées. La bourgeoisie de notre pays leur confie l'apparence du pouvoir, les habille comme des hommes d'Etat, leur accorde un pourcentage sur les profits réalisés.
La "Françafrique" est née et siège à l'Elysée, quel que soit le Président. du moment.
Et ça va durer.
Mais les peuples africains n'acceptent pas ce cinéma. Ils s'organisent pour résister.
La lutte va se poursuivre dix ans, comme au Cameroun, et faire des dizaines de milliers de victimes.
Les dirigeants africains, qui se battent pour l'indépendance, sont systématiquement assassinés.
Et la colonisation va poursuivre son bonhomme de chemin, avec le pillage bien organisé des richesses africaines par les grandes sociétés cotées en Bourse.
Mais ce cirque à des limites.
Voyez ce qui se passe au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Au Burkina Faso : Ibrahim Traoré acclamé par la foule
JEAN LEVY
Les militaires français contraints de bientôt quitter le Niger, sous la pression de la rue ?
La junte , appuyée par son l'opinion publique, négocie ce nouveau retrait. Et pourtant, Macron comptait bien faire de ce pays l'espace de regroupement des forces expulsées du Mali et du Burkina Faso, afin de garder une position stratégique en Afrique.
C'était compter sans les Nigériens, hier encore, colonisés.
Et ainsi, au Sahel, un des fleurons de l'Empire colonial français, le vent de l'histoire a tourné.
Tout avait commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale quand les Africains, qui ont servi de chaire à canon dans une guerre menée au nom de la Liberté . Ils ont commencé à se sentir concernés et ils ont commencé à bouger.
La France coloniale, sentant le danger, a réagi en Algérie par un bain de sang le jour même où en France, le peuple fêtait son indépendance retrouvée.
Puis ce fut, en 1947, la guerre sanglante menée contre les Malgaches révoltés, des dizaines de millers de ceux-ci, massacrés.
Alors commençait la guerre française d'Indochine, terminée par la victoire historique des Vietnamiens à Diên Biên Phu, en 1954.
Et, le peuple algérien s'est insurgé, et par ses huit années de combats acharnés, il a gagné sa souveraineté.
Voyant le danger, la France coloniale s'est inventé, dans les années 60 d'autres moyens de poursuivre sa domination en Afrique.
Elle met au placard ses "Ya bon banania" et mise sur certaines élites noires, qui se laissent achetées. La bourgeoisie de notre pays leur confie l'apparence du pouvoir, les habille comme des hommes d'Etat, leur accorde un pourcentage sur les profits réalisés.
La "Françafrique" est née et siège à l'Elysée, quel que soit le Président. du moment.
Et ça va durer.
Mais les peuples africains n'acceptent pas ce cinéma. Ils s'organisent pour résister.
La lutte va se poursuivre dix ans, comme au Cameroun, et faire des dizaines de milliers de victimes. Les dirigeants africains, qui se battent pour l'indépendance, sont systématiquement assassinés.
Et la colonisation va poursuivre son bonhomme de chemin, avec le pillage bien organisé des richesses africaines par les grandes sociétés cotées en Bourse.
Mais ce cirque à des limites.
Voyez ce qui se passe au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Au Burkina Faso : Ibrahim Traoré acclamé par la foule
JEAN LEVY