En ce 12 novembre 2007, tous les médias annoncent une 'semaine à hauts risques'. Et de pronostiquer 'la galère' pour les usagers des transports. 'La France prise en otage' par les cheminots, le personnel de la RATP, par ceux du Gaz et de l'Electricité, va redevenir le thème essentiel de la propagande officielle. Des voyageurs, triés sur le volet, vont s'en prendre, devant les caméras, aux salariés en grève, coupables de perturber leurs déplacements, de les empêcher de se rendre au travail. Et la télé, la radio de montrer du doigt des 'corporations privilégiées' qui veulent défendre des 'avantages archaïques'. Comme si ces fameux usagers n'avaient pas, eux aussi, des problèmes de pouvoir d'achat, face, en plus, à l'envolée des prix annoncés, comme s'ils n'étaient pas menacés dans leur ensemble par une nouvelle une réduction drastique de leurs remboursements de Sécurité Sociale, comme si leur propre âge de retraite n'allait pas être porté à 61 ans, mesure prévue dès 2008...En vérité, la liquidation des régimes spéciaux n'est que le premier objectif d'un pouvoir qui mène une offensive tout azimut de 'contre révolution sociale', de liquidation de tous les acquis ouvriers depuis un siècle.
Si Sarkozy, son gouvernement et le Medef, en application des directives de Bruxelles et des traités européens, obtenaient gain de cause dans cette bataille contre les régimes spéciaux, la porte serait alors ouverte pour un démentèlement généralisé de la législation sociale. Tous les salariés, tous les retraités, tous les privés d'emploi en seraient victimes.
Il ne s'agit donc pas d'une grève corporative, mais du premiier round d'une lutte d'ensemble.
Et c'est donc ensemble que les salariés, du public comme du privé, doivent agir, et vite !