ET SI C'ETAIT L'INVERSE ?

samedi 15 décembre 2007

Un rapport de l'ONU alerte l'opinion mondiale sur la situation catastrophique dans laquelle vit (ou plutôt survit), la population palestinienne de Gaza. Le journal télévisé d'Arte, hier soir, y a consacré un reportage. 
Le texte des Nations-Unies insiste sur les conditions effroyables des malades privés totalement de médicaments.  C'est le résultat du blocus implacable imposé par Israël à plus d'un millions d'hommes, de femmes et d'enfants, parqués sur quelques centaines de kilomètres carrés. 
Malgré le dévouement des médecins palestiniens, ceux-ci sont dans l'impossibilité de donner aux patients les soins exigés par leur état. Certains de ceux-ci relèvent d'une pathologie lourde. Ils ont besoin d'être opérés d'urgence, faute de quoi, leur vie est menacée dans les heures ou les jours qui viennent. Or, les autorités de Tel-Aviv refusent catégoriquement leur transfert en Israël. Déjà, en conséquence, des décès sont constatés
 
Pourquoi une telle attitude inhumaine de la part de l'Etat hébreu ?

La bande de Gaza est administrée par le Hamas. Or, cette organisation est considérée, tant par le gouvernement israélien que par l'Union européenne - et bien sûr par les Etats-Unis - comme une organisation 'terroriste'. 
Donc, il faut couper ce territoire, et ses habitants, du reste du monde. Tant pis pour la population, prise en otage et réduite à la misère. Peu importe les conséquenses sanitaires désastreuses, voire mortelles, pour le peuple palestinien. 
Il s'agit bien là d'un acte barbare que l'on pourrait nommer  "crime contre l'humanité".
 
Envisageons, un instant, qu'un Etat arabe fasse subir, aujourd'hui,  le même sort à un million de juifs. 
Nicolas Sarkozy sortirait son fameux "Je vais vous dire..." pour nous expliquer que la situation est "intôlérable", et qu'il faut intervenir. Bernard Kouchner parlerait déjà de "guerre". BHL dénoncerait la sauvagerie des "preneurs d'otages'. Rama Yade invoquerait les 'droits de l'homme'. Les leaders du PS pleureraient sur les victimes et s'affirmeraient 'solidaires' du pouvoir de droite. 
Or, rien de tel ne s'est produit. 
Il est vrai, dans la réalité, que les victimes ne sont pas juives.
Elles sont palestiniennes.
Ce qui change tout.