Lundi 17 décembre.
Dans un entretien, publié le 13 décembre par Le Nouvel Observateur, Nicolas Sarkozy se défend de toute "mainmise" sue les médias. Il est scandalisé par cette affirmation. Et de déclarer :
"Nous atteignons le comble de l'hypocrisie française ! La presse est globalement de gauche !". De son point de vue, celle-ci a été "globalement opposée à sa candidature. C'est son droit. Dire qu'elle m'a aidé, c'est à exploser de rire !"
Pourtant le chef de l'Etat se félicite du fait que Serge Dassault, Arnaud Lagardère, Martin Bouygues, Bernard Arnault, François Pinault, Claude Perdriel possèdent des médias. Le banquier Rothschild a été oublié dans la liste ( Libération ) :
"Réjouissez-vous que des industriels investissent dans la presse, plutôt qu'elle appartienne à des fonds de pensions anglo-saxons".
Nicolas Sarkozy, par contre, ne s'est pas étendu sur la proximité amicale, voire fraternelle, qu'il entretient avec les patrons qu'il a cités, les propriétaires milliardaires du Figaro, d'Europe N°1, de TF1, de la Tribune, et de bien d'autres titres et médias. Il n'a pas évoqué non plus les très vives pressions exercées sur les journalistes qui avaient négligé cette proximité, et cela au détriment de leur liberté d'informer, quand articles et photos déplaisaient au Président.
Devrait-on également s'en réjouir ?