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150 ans du SPD:
Hollande fait
l'éloge du
modèle allemand

 

 Le président français François Hollande a fait l'éloge des réformes du marché du travail allemand et plaidé pour plus d'intégration européenne, lors des célébrations

 

 

 

Le président français François Hollande a fait l'éloge des réformes du marché du travail allemand - pas de salaire minimum en Allemagne et de nobreux salaires horaires à 5 euros, voire moins -  et plaidé pour encore plus d'intégration européenne, lors des célébrations jeudi à Leipzig des 150 ans du parti social-démocrate (SPD)*, en présence de la chancelière Angela Merkel.

M. Hollande qui se présentait encore comme "socialiste" plutôt que comme "social-démocrate" lors de sa grande conférence de presse à l'Elysée le 16 mai, a vanté les réformes lancées en 2003 par l'ancien chancelier SPD Gerhard Schröder pour flexibiliser le marché du travail allemand.

Ces réformes qui ont permis, selon les uns, de booster la compétitivité allemande, et ont aggravé la pauvreté, selon les autres, restent controversées dix ans plus tard, y compris au sein du SPD.

"Le progrès, c'est aussi de faire dans les moments difficiles des choix courageux - au détriment des salariés et des retraités, jamais du Patronat - pour préserver l'emploi, pour anticiper les mutations industrielles et c'est ce qu'a fait Gerhard Schröder ici en Allemagne et qui permet à votre pays d'être en avance sur d'autres", a fait valoir le président français.

"Ces décisions ne sont pas faciles à prendre, elles peuvent faire surgir des controverses, mais rien ne se construit, rien de solide ne se bâtit en ignorant le réel", a-t-il ajouté, louant le rôle de l'amitié franco-allemande dans la construction européenne dans un discours applaudi debout par la salle. François Hollande a de nouveau plaidé aussi pour une "intégration solidaire".

Le double langage du SPD

Les sociaux-démocrates allemands ont voté avec le parti de la chancelière tous les plans de sauvetage de la zone euro, depuis le début de la crise, même s'ils n'ont eu de cesse de critiquer la politique d'austérité imposée, selon eux, par Angela Merkel.

M. Hollande était le seul dirigeant étranger à s'exprimer à la tribune, parmi les nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que les responsables socialistes du monde entier conviés par le SPD.

 

* Commentaire de

"canempechepasnicolas" :

 Puisque les socialistes célèbrent le 150ème anniversaire du SPD, parlons donc brièvement du bilan de ce parti au cours de son siècle et demie d'existence.

 

Août 1914 : L'ensemble des députés SPD ( sauf Karl Liebnecht) vote joyeusement les crédit de guerre. Comme les députés socialistes français, d'ailleurs, sans aucune voix discordante

Les parlementaires des deux pays appellent les travailleurs à s'entretuer pour le profit des Schneider-de Wendel, d'un côté et Krupp-Thyssen de l'autre.

Janvier 1919 : le  gouvernement SPD de la nouvelle République allemande donne tout pouvoir à l'Etat Major pour écraser l'insurrection spartakiste. Karl Liebnecht et Rosa Luxemburg sont assassinés par les alliés militaristes des dirigeants sociaux-démocrates, le Président Ebert et le ministre Noske.

Janvier 1933 : Le SPD, premier parti allemand appelle à voter pour le président-maréchal Hindenburg "pour barrer la route à Hitler". Une fois élu, celui-ci appelle Adolf Hitler pour former le gouvernement...

1933-1945 : aucune trace de résistance du SPD en tant que parti clandestin au régime hitlérien et à la guerre d'extermination nazie.

1945 : Le SPD redevient légal et soutient la formation, en 1949, de la République fédérale de Bonn, s'nscrivant initiant ainsi  la guerre froide, puisque foulant aux pieds les accords entre les vainqueurs  soviétiques et occidentaux pour une Allemagne unifiée et neutre.

Le SPD,  quand il sera au pouvoir,  spécialement dans le cadre de l'Union européenne, avec Schröder, se distinguera par sa politique au service du grand patronat, de régression ouvrière et de mise en cause des acquis sociaux.

Tel est le bilan, de "150 ans de SPD", célébré par François Hollande comme le modèle à suivre...

Dernier exemple en date :

Pierre Moscovici abandonne le projet de loi sur la gouvernance des entreprises

C'était une des promesses phares de campagne de François Hollande. Imposer aux dirigeants des entreprises publiques un écart maximal de rémunérations de 1 à 20.

Mais elle passe à la trappe.

Pierre Moscovici annonce, dans un entretien au site des Échos, qu'il renonce au projet de loi sur la gouvernance des entreprises. Le ministre de l'Économie plaide plutôt pour une "autorégulation exigeante" des patrons...

 

Tag(s) : #Europe
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