Nicolas Sarkozy, présentant ses voeux aux Français pour 2008, est resté fidèle à sa stratégie mise en pratique durant toute la campagne électorale : se présenter comme un "homme neuf" !
Ainsi, il prétend rejeter, comme s'il avait été alors un 'opposant', la politique menée par ses amis politiques, et par lui-même depuis 2002 (où il était le numéro 2 des gouvernements Raffarin et de Villepin).
Il ose déclarer :
"Je sais les craintes que beaucoup d'entre vous éprouvent pour l'avenir de leurs enfants, je sais l'angoisse qui vous étreint quand vous avez peur de perdre votre emploi ou quand vous craignez que l'augmentation du coût de la vie ne vous permette plus, même en travaillant dur, de faire vivre décemment votre famille".
Il connaît d'autant mieux ces peurs, ces craintes, ces angoisses, qu'il mène au pas de charge, depuis sept mois, une poltique de régression sociale, on pourrait dire de "contre révolution sociale', engagée durant plus de deux décennies dans l'alternance. et développée par la droite depuis 2002.
Il n'est guére besoin de statistiques pour mesurer le développement de l'insécurité des emplois, de plus en plus précaires, la pression patronale insupportable sur les conditions de travail, qui multiplie, chaque jour davantage le stress, les dépressions, les suicides. Mais qui, non seulement veut faire 'travailler plus' les salariés, met tout en oeuvre pour ôter à ceux-ci tous les moyens de se protéger.
Qui vise à faire exploser le Code du Travail pour soumettre, sans contrôle, l'ouvrier, l'employé, le cadre à l'arbitraire patronal ?
Qui, en matière de pouvoir d'achat, multiplie les hausses de prix (celui du gaz étant le dernier exemple), refuse la moindre augmentation du Smic, des salaires et des retraites, impose des 'franchises' nouvelles en matière de santé, rendant celle-ci difficile à préserver quand le revenu ne permet plus de soigner convenablement ?
Qui n'a d'argent que pour les riches, à qui le pouvoir sarkozien fait en permanence des cadeaux somptueux qui se chiffrent en milliards ?
Nicolas Sarkozy annonce tout de go qu'il va 'réformer' encore davantage en 2008, et bien sûr dans le même sens.
Il fait penser à ce potentat qui, après avoir saboté des digues, et conduit ainsi le fleuve a déborder au-delà des berges, créant l'inquiétude des populations riveraines, jette quelques larmes sur leur sort, tout en préparant la 'réforme' du barrage, c'est-à-dire sa démolition, avec pour conséquence, l'inondation de vastes teritoires et une catastrophe nationale...
C'est ainsi que Nicolas Sarkozy annonce "l'dée nouvelle d'une politique de civilisation" !