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Le PDG de la Société Générale, et l'ensemble des médias,  tentent de faire croire à l'opinion publique que les 5 milliards d'euros de pertes, subies par la Société Générale, sont le fait d'un homme seul. Il s'agit d'un 'trader' de génie, certes, mais sans grandes responsabilités exercées dans la maison. Ce jeune cadre n'a pas été déféré à la justice. Il est ressorti libre de la banque où il venait de reconnaître ses activités malheureuses. Il est loin d'être traité comme un petit délinquant, issu des "quartiers sensibles" !
On nous dit que lui-même ne s'est pas enrichi, du fait de ses opérations...
Qui alors, en a bénéficiéés ?
Et si les opérations spéculatives du 'trader' mis en cause, avaient été fructueuses pour la Société Générale, et que, de ce fait, les bénéfices de celle-ci aient été largement supérieurs à  6 milliards d'euros, personne n'aurait divulgué les moyens utilisés pour atteindre ce résultat !
Il fallait, d'urgence, circonscrire l'incendie et limiter l'affaire à  "ce pelé, ce galeux d'où venait tout le mal". 
Responsabiliser la Banque et ses dirigeants, créerait une brêche dans le mur de confiance du système bancaire lui-même, nous explique-t-on, et provoquerait la panique...Pourtant des économistes, tel Elie Cohen, du Figaro, reste sceptique. Comment se peut-il qu'un agent de la banque, fut-il un surdoué, puisse disposer, sans contrôle,  d'une masse de crédits aussi énorme ? Car pour perdre 5 milliards d'euros, il faut jouer sur un le capital disponible dix fois supérieur, donc d'au moins 50 milliards d'euros...Et personne, à la Société Générale, ne s'est aperçu de rien, ni les organismes sophistiqués de contrôle interne, ni l'état-major de l'entreprise, ni le PDG...pourtant président de l'organisme de surveillance, à l'échelon européen. 
Cette situation s'est poursuivie, cependant,  tout au long de 2007, sans aucune réaction de la hiérachie ! 
Déjà, de mauvais esprits évoquent un rideau de fumée ayant pour objet de camoufler d'immenses pertes réelles. Elles pourraient être bien supérieures aux 2 milliards reconnus, dûs aux 'subprimes', les prêts immobilliers inconséquents, qui ravagent les établissements bancaires européens, à la suite de ceux des Etats-Unis.
De toute manière, le scandale, qui touche la Société Générale, permet d'évaluer l'ampleur du caractère pernicieux  du système d'enrichissement du capital financier : la spéculation généralisée comme mode de gestion normalisé de l'économie virtuelle !
Les profits ne sont plus basés sur une production  de richesses matérielles.
 
Pour être massifs et immédiats, les banques jouent avec l'argent réel des déposants gogos. C'est Las Vegas et ses casinos, à tous les coins de rues. Les 'traders', monstres sacrés de l'économie virtuelle, sont devenus les héros de la "nouvelle civilisation", genre 'James Bond', modèle 2008, des "services spéciaux" des établissements financiers.
C'est signe du pourrissement accentué de la société capitaliste dans laquelle nous vivons. 
Voilà ce qui se cache derrière l'affaire de la Société Générale.

A propos, où en est l'enquête ayant conduit à la mise en examen de Daniel Bouton, le PDG de la Banque, pour "blanchement d'argent sale"?

Tag(s) : #Social
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