Les Anglo-saxons nomment GLOBALISATION le processus de domination économique qui a envahi les cinq continents. Ce terme a été traduit en français, une fois n'est pas coutume, par MONDIALISATION. Le mot est plus doux à l'oreille, moins 'barbare' que son nom originel. Il permet de faire rêver : le 'monde' , ce sont six milliards d'habitants, un 'village planétaire' unique où tous les hommes seraient frères...
Cette translation linguistique n'est donc pas innocente. Elle impose à l'imaginaire collectif une image éloignée de la réalité économique, de ses lois, de ses impératifs.
Dommage que les adversaires critiques de la GLOBALISATION soient tombés dans le piège. Ils ont repris à leur compte sa traduction française. Et d'en tirer le terme ALTERMONDIALISTE pour caractériser une alternative à ce qu'ils appellent la MONDIALISATION CAPITALISTE. Ils utilisent le slogan bien sympathique : "Un autre monde est possible..." qui rassemble, dans la plus parfaite ambiguïté, des forces qui combattent ou qui admetttent le régime capitaliste...
Si le mot anglais avait été gardé, il aurait été plus difficile de créer ce néologisme absurde : l'ALTERGLOBALISATION !
L'utilisation d'un mot ou d'un autre permet d'éclairer ou de camoufler le contenu d'un système pour le caractériser. Ainsi, est entré dans le vocabulaire courant le terme ULTRALIBERALISME, qui veut désigner la forme la plus aigüe du CAPITAL Ce qui donnerait à penser que celui-ci peut être virulent, ou moins nocif, selon qu'il serait ULTRA, ou simplement LIBERAL. En fait, ces appellations permettent de faire l'impasse sur ce qu'est le CAPITAL AUJOURD'HUI, sur son évolution naturelle, sur son contenu à l'époque de la FINANCIARISATION de l'économie.
La grave crise boursière actuelle et la spéculation géante mise à jour à la Société Générale, en sont la preuve irréfutable.
Appelons donc les choses et les phénomènes par leur nom.
La clarté de nos explications est la première condition pour être compris d'abord, et suivi ensuite.
Le capital financier, aidé par le développement considérable des traitements informatiques des mouvements de capitaux, veut dominer le monde. Il cherche à accaparer ses richesses, énergétiques en premier lieu, en imposant sa loi, celle du marché, et de la libre concurrence, à toutes les nations. Pour parvenir à ses fins, il a recours à l'asservissement et à la violence contre les peuples récalcitrants.
C'est ce que Lénine déjà, nommait l'IMPERIALISME, le stade suprême du capitalisme.
Face à lui, une seule GLOBALISATION est possible à l'échelle mondiale, c'est le SOCIALISME.