Un des maîtres de la cuisine française, propriétaire de restaurants huppés dans le monde entier (à Paris, New York, Tokyo, Hongkong, et bien sûr à Monaco) le sieur Ducasse a décidé de se faire la malle pour s’installer en territoire monégasque, afin d’y prendre la nationalité.
Le prince du dit lieu a acquiescé, fier de compter parmi ses sujets, une telle personnalité, très riche de surcroît, ce qui ne gâche rien.
Cet « expatrié » va ainsi être totalement dégrevé d’impôts. Au lieu de payer en France, 50% des somptueux profits qu’il réalise, il va, sur la grande Bleue, garder tout pour lui.
Cette situation inquiète nombre de députés UMP.
Pas du point de vue moral, certes. C’est l’aspect fiscal qui désole ces « élus du peuple ». Ils ne sont pas choqués le moins du monde par la fuite de capitaux qui pénalise le budget français. Non, ce qui les chagrine, c’est le lourd montant des impôts que les détenteurs de la fortune doivent payer dans l’hexagone.
Et l’un de ces députés de déclarer, tout gonflé de son commentaire, lancé comme une maxime: « Les pauvres de France ont besoin des riches de France ».
Une vraie phrase de noble, en 1788, parlant de la « roture ».
C’est l’expression d’un même mépris vis-à-vis de la « valetaille » et des « manants ».
En fait, monsieur Ducasse et ses congénères, qui placent leurs revenus hors du territoire national, sont des « déserteurs » économiques. Ils trahissent leur pays pour intérêt personnel, sans songer un seul instant au budget national, à la France, tout simplement.
Et leurs amis politiques, qui les transforment en martyrs, dénoncent dans la même tirade, les « faux chômeurs », qui encombrent les ANPE, les « faux malades » qui mettent la Sécurité sociale en danger, les « smicards », jamais satisfaits !
Telle est la morale du Dieu-fric et de ses adorateurs.