L’information suivante a été diffusée le 6 août 2008:
AFP - il y a 54 minutes
PARIS (AFP) - Le parquet de Paris a confirmé mercredi à l'AFP avoir requis un non-lieu général, une information révélée par Le Figaro, dans l'affaire de la vente de six frégates à Taïwan, à l'issue d'une enquête sur d'éventuelles rétrocommissions bloquée par le secret défense.
Dans ce réquisitoire, signé le 22 juillet par le procureur de Paris Jean-Claude Marin, le parquet estime que l'instruction menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Xavière Simeoni, n'a "pas permis d'identifier les bénéficiaires" des éventuelles rétrocommissions, selon cette source.
Les juges français cherchaient à savoir depuis 2001 qui, en France, a bénéficié de commissions dans la vente en 1991 de six frégates furtives de type La Fayette à la marine taïwanaise par Thomson-CSF (aujourd'hui Thales) pour 2,8 milliards de dollars.
Les deux magistrats avaient mis fin à leur enquête en octobre 2006, après s'être heurtés à plusieurs reprises au secret défense en tentant d'identifier les circuits financiers empruntés par ces rétrocommissions supposées.
En clair, un des scandales de corruption les plus importants qu’a connus notre pays, est devenue une affaire d’Etat. Le pouvoir, exercé tant par des dirigeants de droite que se réclamant de « la gauche », a opposé, depuis douze ans, la notion de « secret défense » à la recherche de la vérité. Il s’agit de versements de « pots de vin ». répandus au sein de la classe politique (la somme de centaines de millions de dollars est avancée…), liés à la vente de frégates françaises à Taïwan. Ainsi, les juges, chargés du dossier, ont été empêchés systématiquement par les autorités de mener leur enquête à bien, afin de découvrir la vérité. Celle-ci aurait révélé le nom de trop de personnalités et de partis, mouillés dans l’affaire. Aussi, aujourd’hui, le parquet, c’est-à-dire le gouvernement, requiert « un non-lieu général », permettant de clore définitivement l’affaire. « Circulez, il n’y a rien à voir ! ».
Telle est la « justice » aujourd’hui, dans une « grande démocratie », nom qu’on aime donner à notre régime politique….
Au même moment, deux gamins, âgés de treize et quatorze ans, qui jouaient au jeu stupide de lancer des pierres du haut d’un pont sur les passants, ont, de ce fait, tué un bébé. Ils ont été immédiatement mis en examen et placés en détention provisoire. Ils sont passibles d’une peine de vingt ans de prison…
Comme disait ce bon La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs ». En ce temps-là, nous vivions sous le règne d’une monarchie absolue.
Aujourd’hui, nous vivons, c’est bien connu, « en démocratie »…