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La crise financière et économique, qui s‘approfondit chaque jour, condamne globalement le système capitaliste. Elle remet en cause tous les dogmes sur le « marché libre et non faussé », l’effet soit disant « heureux » de la concurrence, le caractère « bénéfique » de la construction européenne, le rôle « harmonieux et protecteur » de l’Union européenne.

Cette crise systémique du capitalisme, prévue par Marx et Lénine, illustre, s’il en était encore besoin, de la justesse et de la modernité de leurs analyses.

 

Les communistes, tous ceux qui s’en réclament, devraient tirer leçon de l’expérience que nous vivons à chaud pour condamner sans nuance le régime capitaliste et faire son procès public. Ils auraient matière pour juger inamendable, ce régime intrinsèquement pervers, qui apporte tant de malheurs aux peuples. Les communistes devraient saisir l’occasion historique de cette crise, et, en révolutionnaires conséquents, appeler à une rupture franche avec le système capitaliste.

Au lieu de cette attitude, claire et rigoureuse, les dirigeants du PCF s’orientent dans une toute autre direction.

Ainsi, dans un style abscond, qui contribue à brouiller le débat, les thèses présentées par la Direction en vue du congrès de décembre prochain, prétend dissocier « la mondialisation », stade actuel du capital, de la nature de classe de ccelle-ci. Présentée comme un phénomène inéluctable, la « mondialisation » (les anglo-saxons utilisent le terme de « globalisation », plus explicite), fruit de « la révolution informationnelle, biogénétique, nanotechnologique ».

Et d’ajouter : «la croissance exponentielle des nouvelles technologies de l’information et de la communication, leur diffusion dans la société, le nouvel âge dans lequel sont entrées les connaissances bouleversent notre quotidien » ».

Le texte poursuit :

« Cette révolution transforme les rapports de production, les rapports sociaux, en appellent de nouveaux ».

Au-delà de ce galimatias, la direction du PCF en conclut :

« Pour notre part, nous ne pensons pas que la mondialisation qui est devenue notre quotidien, qui peut donner espoir ou effrayer mais est et restera notre réalité, ferme la porte à des changements émancipateurs. Au contraire, elle peut être une chance de progrès immenses ».

Cette analyse, rédigée avant la crise, n’est pas remise en cause :

Marie-George Buffet a déclaré le 6 octobre dernier :

 

« Aujourd’hui, l’Etat doit prendre ses responsabilités. Il doit prendre acte de la défaillance intégrale des marchés, c’est-à-dire refonder un système financier capable de soutenir le développement durable de l’économie réelle, assurer les salaires et les emplois de nos concitoyens, réorienter l’Union européenne ».

 

Mais de quel Etat s’agit-il ?

Le PCF brouille les cartes. Il découple le pouvoir politique du régime économique et social dont il est le garant et le serviteur. Il fait croire à un « Etat neutre ». Or, l’actualité, au contraire, éclaire son rôle au service du Capital.

L’orientation de la direction du PCF démobilise et crée la confusion. L’urgence de la situation, avec ses dangers extrêmes, nécessiterait des explications quotidiennes sur la nocivité du système capitaliste et la nécessité urgente d’en changer. Or, le PCF s’y refuse et persévère dans ses analyses erronées.

La crise, par sa gravité et ses répercussions terribles sur la vie des Français, des salariés et des retraites en particulier, devrait permettre d’ouvrir leurs yeux.

La réaction populaire de masse est à ce prix.

Tag(s) : #Lutte de Classe
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