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Nicolas Sarkozy n’est pas content du tout. Et il le fait savoir « urbi et orbi ». Ses médias relatent, avec complaisance, la colère présidentielle et celle de sa Lagarde, qui pontifie sur l’évènement.

De quoi s’agit-il ?

L’hôte de l’Elysée a « découvert » la spéculation opérée au sein des Caisses d’Epargne et les 600 millions d’euros de pertes subies par la banque, à cette occasion.

Rien de changé depuis ce bon La Fontaine :

« Un mal qui répand la terreur,

   la peste (spéculative) puisqu’il faut l’appeler par son nom

   capable d’enrichir en un jour … ».

Inutile de préciser : « secret-défense »

Comme du temps du fabuliste, il fallait trouver un coupable. Les traders joueront le rôle de l’âne :

« Manger l’herbe d’autrui ! Quel crime abominable ! ».

Et de crier haro sur ce baudet… Et de tonner contre « ce pelé, ce galeux d’où venait tout le mal », un ‘trader’, jouant à la baisse et à la hausse, dont les transactions ont mal tourné.

Car chacun sait : jamais au grand jamais, les banques n’utilisent leurs salles de marchés, ni leurs relations avec les « paradis fiscaux » pour spéculer. Les larmes de crocodile de nos gouvernants sur l’existence d’îles Caïman et de tous les paradis artificiels de la finance, véritable triangle des Bermudes des transactions mondiales, cachent mal leur souci de donner le change (c’est le mot !), à une opinion qui se pose des questions sur les méfaits du capitalisme, intrinsèquement pervers.

Peut-on poser la question à Nicolas Sarkozy :

« quand les banques réalisent de considérables plus-values, des milliards et des milliards d’euros, grâce à des opérations réussies d’achat et de vente d’actions, nomme-t-on ces gains de « spéculatifs » ? 

 

Et que dire de l’opération réalisée par De Wendel Investissement ?

 - En 2004, le baron Seillière, le président de la société (par ailleurs président de Business Europe, le Médef européen), achète à Lagardère le groupe Editis, c’est-à-dire

et bien d’autres maisons d’éditions.

-         En 2008, de Wendel revend l’ensemble du groupe Editis au groupe espagnol Planeta. Résultats de l’opération : le second groupe français de l’édition largué à l’étranger, 450 millions d’euros de plus-values pour De Wendel Investissement et une trentaine de millions d’euros que se partagent un dizaine de cadres, dont 19 millions pour le seul baron Seillière…

Avez-vous entendu Nicolas Sarkozy s’élever contre cette spéculation hors norme qui a fait perdre à la France, le deuxième groupe éditorial?

Mais de Wendel n’est pas un petit trader !

Pour le Président, comme le Roi des animaux de la fable,

«  selon que vous serez puissants ou misérables,

    les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs »

Tag(s) : #Lutte de Classe
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