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Scandale au Costa Rica:
Le président Arias livre l’exploitation minière à une multinationale étrangère.

 

Le Procureur général du Costa Rica a ouvert une enquête pour "abus de pouvoir" contre le président Oscar Arias et son ministre de l'Environnement Roberto Dobles Mora, pour un décret déclarant "d'intérêt national" l'exploitation de mines d'or dans le nord du pays, ont indiqué mardi les services judiciaires.

L'enquête vise un décret signé par MM. Arias et Dobles le 17 octobre et qui déclare "d'intérêt public et national le projet minier Crucitas, développé par l'entreprise Industrias Infinito S.A."

Le décret, qui a provoqué une vive réaction des organisations de défense de l'environnement dans le pays, autorise cette filiale du groupe canadien Vanessa Ventures à raser 262 hectares de forêt dans la région frontalière du Nicaragua.

En fait, Oscar Arias veut livrer à une multinationale étrangère, l’exploitation minière aurifère - une richesse nationale - et cela au détriment de l’équilibre naturel de la région.

Le gouvernement du président Arias, « prix Nobel de la Paix » ( !), en 1987, avait  fait pourtant de la protection de l'environnement une de ses priorités !

La chambre constitutionnelle de la Cour suprême a ordonné lundi la suspension immédiate du permis accordé à la société minière, qui avait déjà commencé à couper des dizaines d'arbres, selon des témoignages sur place.

Les groupes écologistes soulignent que l'autorisation inclut la coupe d'espèces protégées comme l'amandier jaune, où nichent les aras verts et rouges: l'arbre et ces oiseaux sont en danger de disparition.

Les écologistes affirment que l'exploitation minière, outre la déforestation, contaminerait les sources de la région avec des substances éminemment toxiques, comme le cyanure.

Le projet controversé concerne également les intérêts du Nicaragua voisin, car il est situé à quelque 3 kms du Rio San Juan, qui marque la frontière entre les deux pays et, soulignent les écologistes, sera inévitablement pollué par les produits toxiques.

L'exploitation de l'or risquerait en outre d'augmenter les tensions entre les deux pays, selon eux. Un litige plus que centenaire entre le Costa Rica et le Nicaragua pour la navigation sur le rio San Juan est sur les tablettes de la Cour internationale de justice de La Haye.

 

L'Argentine met fin à la retraite par capitalisation

Dans un communiqué, le gouvernement de Cristina Fernandez Kirchner souligne que cette décision "élimine le régime actuel (de retraite par capitalisation), qui sera progressivement remplacé par un régime de répartition public".

Ce plan, ajoute le gouvernement, "signifie la fin du système en échec" des retraites privées.

L'épargne retraite, qui représente quelque 30 milliards de dollars, est actuellement gérée par des fonds privés, créés en 1994, lors de la vague de privatisation des systèmes de pension, lancée par de nombreux pays d'Amérique latine.

Le projet de loi va désormais être examiné par le Congrès, où les alliés de Fernandez sont majoritaires. Le gouvernement justifie son projet par la nécessité de protéger l'épargne des Argentins contre les turbulences des marchés financiers mondiaux.

"Le système des AFJP (ndlr, les fonds de pension privés), n'a pas bénéficié aux futurs retraités et a également gravement nui aux comptes publics", expliquait dans la journée le secrétaire général adjoint du gouvernement, Juan Manuel Abal Medina, interrogé par l'agence de presse Telam. "Avec le nouveau système de retraite que nous annoncerons aujourd'hui, le gouvernement soldera définitivement l'héritage des années 1990."

La grande bourgeoisie, hostile au projet gouvernemental, prétend que « l'administration Kirchner cherche seulement à s'assurer le contrôle de fonds supplémentaires en prévision d'un exercice budgétaire, qui s'annonce délicat ».

Plus tôt dans la journée, un juge fédéral argentin avait interdit pour sept jours aux administrateurs des dix fonds de pension d'exercer à la Bourse de Buenos-Aires, selon un document de justice obtenu par Reuters.

Le parquet fédéral avait demandé à un tribunal d'enquêter sur des fonds de pension, soupçonnés de vendre illégalement des obligations d'État, avant l'annonce attendue par le gouvernement d'un plan de reprise de l'épargne retraite des Argentins.

La bourgeoisie et les milieux financiers d’Argentine montent au créneau et font pression pour mettre en échec les projets gouvernementaux. Ainsi, la perspective de ce projet de loi a fait trébucher mardi les marchés actions et obligations argentins, ainsi que le peso.

Les dix fonds de pension sont les principaux investisseurs institutionnels du pays.

Affaire à suivre.

Tag(s) : #international
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