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Le secrétaire-Général de la CGT était  l'hôte, ce matin, de France Inter. Face à la crise économique et sociale, qui ravage notre pays, il est intéressant d'apprécier l'analyse qu'en fait Bernard Thibault et de connaître la riposte qu'il préconise.
En réalité, le dirigeant syndical n'a fait le procès que des comportements individuels des chefs d'entreprise, et s'est limité à la critique de l'attitude du pouvoir, vis-à-vis de ceux-ci.
A aucun moment, le numéro 1 de la CGT n'a mis en cause le capitalisme, en tant que système, qui, par sa nature, est à l'origine des crises. Pas une fois, Bernard Thibault n'a pris à partie le président de la République comme expression politique du Capital. Jamais le secrétaire de la CGT ne s'est situé dans le cadre de la lutte de classes que se livrent patronat et salariat.
Le responsable syndical a rappelé que la CGT exigeait "un droit suspensif" pour les salariés, vis-à-vis de mesures de fermeture ou de restructuration de leur entreprise, en amont, c'est-à-dire avant que les décisions ne soient prises. Voulant justifier sa proposition, il dit avoir constaté que "les entreprises ne sont pas toutes, et de loin, dans une situation financière qui nécessiterait ces restructurations".
Dans le cas contraire, faut-il en conclure que celles-ci sont légitimes ?
Cette argumentation fait écho à l'idée des "patrons voyous", opposés aux chefs d'entreprises qui "jouent le jeu".
Nous sommes bien éloignés de la perspective d'affrontement de deux classes antagonistes.
Certes, Bernard Thibault a dénoncé les effets désastreux de la crise sur les salariés, de même que la politique gouvernementale qui aggrave les conditions de vie des masses populaires.
"Il ne faut pas tarder à réagir, le patronat en profite !", a poursuivi le secrétaire de la CGT. se référant aux manifestations du 7 octobre dernier, à l'appel de la CES "pour un travail décent"(?). Et de rappeler la volonté de la CGT d'opérer "une vaste mobilisation" que les centrales syndicales ont prévue ... début 2009...
Ainsi, trois mois se seront passés sans mot d'ordre confédéral de lutte (si on considère que celui du 7 octobre en est un !).
Après janvier, faudra-t-il attendre Pâques ou la Trinité ?
Et pendant ce temps-là, le chômage total et "technique", progresse à pas de géants. Des millions de familles ne peuvent plus "joindre les deux bouts", plus de 100.000 êtres humains sont contraints de vivre dans la rue, le repos dominical est menacé, la retraite repoussée à soixante-dix ans, les services publics, la poste, les écoles, les hôpitaux sont démantelés et la répression pointe son son bras armé.
Heureusement, les travailleurs n'attendent pas pour exprimer leur colère et leur volonté de mettre en échec leurs patrons.
La grève des salariés de Douai et de son usine Renault, celle de  maintes entreprises dans l'hexagone, sont autant d'exemples  de la combativité ouvrière sur le terrain.
Et pour reprendre un mot d'ordre qui courait dans les manifestations populaires d'antan :
"C'est pas à l'Elysée, c'est pas dans les salons,
"C'est dans l'action qu'on obtiendra satisfaction !"

Tag(s) : #Lutte de Classe
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