Depuis des jours et des jours, l'aviation d'un Etat bombarde un territoire étranger, une bande de terre limitrophe de 30 kms sur 10, jusqu'ici soumis à un blocus impitoyable. Les morts se comptent par centaines, les blessés par milliers. L'agresseur se flatte de viser des objectifs civils, universités, mosquées, administrations du pouvoir et, nommément, les dirigeants du pays.
1.500.000 hommes, femmes et enfants sont pris pour cibles.
Pour justifier cette guerre infligée à un peuple privé de souveraineté, l'action militaire entreprise par la plus puissante armée de la région, est présentée comme "défensive", car les "colonisés" osent se défendre et résister. Avec les moyens à leur disposition, ils répliquent en lançant des roquettes sur le pays qui leur a déclaré la guerre.
Bilan : quelques rares victimes, une dizaine, sont à déplorer.
C'en est trop pour l'Etat colonial ! Son gouvernement envisage froidement une intervention terrestre et masse chars, canons et blindés aux frontières.
Imaginons, un instant, que l'Etat agresseur soit un Etat, qualifié de "voyou" par les Etats-Unis et l'Union européenne, c'est-à-dire un Etat qui refuse de s'incliner face à l'impérialisme. Le monde serait soumis à une offensive idéologique de grande envergure de la part des médias aux ordres. Ceux-ci dénonceraient, à longueur de colonnes, sur les ondes et comme à la télé, la "sauvagerie" de l'Etat agresseur. Les images de sang et de mort illustreraient, en boucle, la "boucherie" à laquelle se livrerait l'armée de cet Etat.
Cent personnalités, de "gauche" comme de droite, regroupées autour d'un ou deux philosophes de service, sur l'esplanade de Chaillot, feraient la Une de l'actualité.
Toute la Propaganda Abteilung serait mobilisée pour sensibiliser l'opinion.
Rappelons-nous la campagne hystérique de nos médias contre le "dictateur" Milosevic et sa police, massacrant " ces pauvres kosovars", scénario mis en scène par la CIA et les services de Javier Solana, le secrétaire de l'OTAN à l'époque, actuel "ministre" des Affaires étrangères de l'UE. Cette "intox" préparait l'opinion à la guerre contre la Serbie, à laquelle la France prit part.
Rien de tel aujourd'hui.
Face à l'agression de Gaza par l'Etat hébreu, nos médias feignent la neutralité, utilisent une fausse symétrie, valorisent les "arguments" israéliens.
Des milliers de manifestants hurlent leur colère, dans nombre de villes françaises, contre "Israël assassin !" et c'est le silence radio. Pas d'images, et la seule allusion médiatique fait état de "centaines de manifestants" !
Les vingt-sept ministres des Affaires Etrangères, réunis à Paris, ne proposent qu'une trêve humanitaire de deux jours "aux belligérants"...(pour permmettre à Tsahal un temps plus propice à l'offensive, qui risque, aujourd'hui, de s'embourber sous une pluie diluvienne ?)
Sans la moindre condamnation de l'Etat hébreu agresseur, ni du blocus meurtrier. Il est vrai que les USA et l'Union euroéenne considèrent le Hamas, comme une "organisation terroriste", à l'instar de leur allié juif.
Mais fort du soutien tacite des Occidentaux, Tel Aviv refuse cette mini-trêve, poursuit ses raids et prépare l'invasion terrestre de la bande de Gaza.
Il est temps de'exprimer, avec plus de force encore, l'oposition du peuple français au carnage programmé de la Bande de Gaza, et du soutien hypocrite de l'Union européenne à l'agression sioniste.
TOUS, SAMEDI 3 JANVIER 2009,
à 15 heures à la République, à Paris
et à tous les rassemblements et manifestations prévus en France.