13 chariots pleins sont sortis du magasin après des négociations avec une direction qui a logiquement choisi de ne pas prolonger le blocage des caisses (perte de chiffre d'affaire) ou de prendre le risque d'une intervention policière dans les rayons
Une partie des produits ainsi distraits au commerce a été fournie aux sans-papiers de la Bourse du travail de Paris occupée et aux mal logés en lutte du gymnase Saint Merry.
Un réveillon des luttes a également eu lieu le soir à la coordination des intermittents et précaires.
Lire, ci-dessous, le tract diffusé lors de cette action :
NOUS NE PAIERONS PAS
C'est la crise. Médias et professionnels de l'économie ne cessent de nous répéter qu'elle va s'amplifier. Et nous devrions la subir chacun de notre côté, regarder silencieusement les loyers et le prix de la bouffe continuer d'augmenter.
Pourtant, en cette période de Noël et de passage à un nouvel an, la richesse matérielle de l'Occident s'expose partout face à la misère du monde ; elle déborde dans les rues à côté des sans-logis, elle scintille dans les publicités pour nous enjoindre à consommer. S'auréolant d'un espoir de croissance et de regain du CAC 40, elle se veut la seule promesse d'avenir radieux par ces temps frigorifiés.
Et cette richesse est bien gardée, vigilée, il faut être respectable pour y accéder, travailler plus pour gagner plus ou moins, être raisonnable et accepter n'importe quel emploi gracieusement offert, se mobiliser pour un quart de SMIC ou pour un RMI mini-mini sous contrôle condamné à devenir RSA LE FERA PAS.
VIVE LA CRISE
Cette crise montre (si c'était encore nécessaire) la débilité d'un système où certains misent la vie des autres au casino. Et quand ils perdent c'est encore à nous de renflouer leurs bourses, d 'assister les entreprises. Pour fêter le nouvel an, nous serions censés dépenser des miettes de salaires ou une maigre prime de Noël dans les supermarchés. Qu'est ce qu'ils croient ? Ce soir nous ne jouerons pas cette fable. Nous ne paierons pas. Pour la première fois depuis longtemps, cette crise rend palpable que le capitalisme comme période de l'histoire humaine peut arriver à sa fin.
Ici et maintenant, dans ce supermarché, nous arrêtons le flux de marchandises un temps, afin que nous soient concédées les victuailles nécessaires pour fêter cette bonne nouvelle.
D'autres ont d'ailleurs eu la même idée et se sont organisés pour se réapproprier des richesses, à Rennes la semaine dernière, à Grenoble il y a quatre jours, ou encore presque chaque jour en Grèce, où des assemblées en révolte organisent des autoréductions dans les supermarchés pour nourrir le mouvement. L'autoréduction est une tradition de lutte des mouvements de chômeurs et de précaires que nous appelons à développer maintenant, en cette année qui s'annonce riche en révoltes joyeuses.
Étendons ces pratiques, organisons nous !
À plus.
AVANT FERMETURE DÉFINITIVE DU CAPITALISME :
SOLDES DE 100%
Les empêcheurs d'encaisser en rond - collectif À bientôt
source : « cip-idf »
TIRE de El Diablo