LU dans Le Parisien

Repris du blog ANTILIBERAL

A une semaine du sommet du 18 février entre le président de la République et les partenaires sociaux, les Français ont choisi entre la poursuite des réformes et le changement de politique : 22 % seulement d’entre eux, selon le sondage de CSA pour « le Parisien » et « Aujourd’hui en France », souhaitent que Nicolas Sarkozy « maintienne ses réformes et garde le cap de son plan de relance ».

En revanche, ils sont 60 % à lui demander de « réorienter son action en fonction des demandes des syndicats ». Le chiffre monte à 78 % chez les sympathisants de gauche et à 70 % chez ceux du MoDem (preuve que les troupes de François Bayrou sont décidément bien ancrées dans l’opposition), tandis que 63 % des sympathisants de droite et 67 % des électeurs de l’UMP désirent que le chef de l’Etat poursuive sa politique actuelle.

Dans toutes les catégories sociales, Sarkozy est désavoué : même les retraités, qui le soutiennent toujours avec force, sont 48 % à souhaiter qu’il réoriente sa politique.

Avant la grande manifestation du 29 janvier, 69 % des Français avaient manifesté leur sympathie ou leur compréhension. Cette fois, ce sont 75 % des personnes interrogées qui « comprennent que l’on puisse manifester et exprimer des inquiétudes et mécontentements ». Elles sont 93 % dans l’électorat de gauche, 82 % chez les sympathisants du MoDem et tout de même 54 % chez les sympathisants de droite.
Les cadres (82 %) le comprennent tout autant que les employés (86 %) ou les ouvriers (84 %).

La nature des décisions annoncées le 18 février sera déterminante, tant le désamour est en train de s’installer entre le pouvoir et l’opinion.

Houchart Béatrice,

Le Parisien du 12 février 2009