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Le Monde en est pour ses frais. 
Le Venezuela a accordé une confiance renforcée en son président.
Pourtant, dans son édition datée  des 14 et 15 février, le quotidien du soir titrait, page Une : "A La Vega, au Venezuela, 'tout lemonde a peur' ".  Son "envoyée spéciale à Caracas", Marie Delcas, s'ntéresse au climat de violence, qui sévirait dans la capitale et le pays tout entier.
Elle écrit :
" 'Tout le monde ici a peur', confie Katy Vacca, couturière à La Vega, un autre quartier de masures. Soixante-sept jeunes y ont été tués en dix ans, depuis l'arrivée d'Hugo Chavez au pouvoir. 'Le président s'en fout, le gouvernement ne fait rien e la police est pourrie', s'indigne Katy. L'opposition a fait de l'insécurité son cheval de bataille, lors de la campagne pour le référendum du dimanche 15 février sur la réélection illimitée du président ".
Et  Marie Delcas poursuit sa description,  page 5, sous le titre barrant toute la page, " Au Venezuela, l'insécurité mine toute la société " :
"Au classement de la violence, Caracas arrive en tête des villes d'Amérique latine, avec un taux de 130 homicides pour 100.000 habitants ". Et de préciser qu'à Bogota (la ville où la journaliste réside habituellement), quotidiennement, "23 crimes sont enregistrés".
Ah!, Qu'il fait bon vivre au doux pays du narco-trafic et des escadrons de la mort, sous la houlette du président Urribe, un vrai démocrate !
Marie Delcas poursuit, plus apocalyptique que jamais :
"En 2008, la revue méricaine Foreign Policy décernait à la capitale vénézuélienne, le titre de ville la plus dangereuse du monde. Dans tout le pays, 14 700 personnes ont été assassinées en 2008, plus de 100 000 depuis que M.Chavez est au pouvoir ".
Et précisant que "les quartiers populaires - base électorale du 'chavisme', sont pourtant touchés par la délinquance", la journaliste assure que "l'insécurité occupe le premier rang des préoccupations des Vénézuéliens, avant le coût de la vie et le chômage, tous les sondages le confirment ".  Mettant les points sur les i, l'envoyée spéciale du Monde ajoute, citant des responsables de sondages :
" Le discours incendiaire de M.Chavez, qui n'a cesse de 'valoriser et justifier la violence au nom de la révolution, a sa part de responsabilité'. 'Le président incarne la revanche sociale des démunis'. 'Son message a semé la haine dans les secteurs marginaux' ".
Les lecteurs français de cet article ne peuvent qu'en tirer une conclusion, à la veille du référendum : le peuple du Venezuela va signifier certainement son congé à Hugo Chavez !
Or le résultat du scrutin tombe : plus de 54% ont répondu OUI au président !
Deux raisons à la chose : ou bien  les Venezueliens sont masochistes :
ils adorent  "avoir peur" et risquer quotidiennement une mort violente,
ou bien Marie Delcas et Le Monde donnent dans l'hystérie antiChavez, au lieu d'informer objectivement les lecteurs.
Reste un troisième motif pour comprendre l'attachement du peuple à Hugo Chavez ; ce que Marie Delcas cite, fort discrètement, dans le Monde du 17 février (après la bataille électorale)  :
" Selon la Commission économique pour l'Amérique latine (Cepal), organisme des Nations unies dont les statistiques sont une référence : la pauvreté est passée de 54% à 27% en cinq ans, le chômage a chuté au-dessous de la barre des 10% et le pouvoir d'achat a considérablement augmenté ".
Pas de quoi faire un titre sur cinq colonnes dans le quotidien du soir.

Tag(s) : #Lutte de Classe
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