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En Afrique du Sud,
victoire très nette
pour Jacob Zuma
Jacob Zuma fête sa victoire avec un supporter dans une rue de Johannesburg, le 23 avril.
AFP/ALEXANDER JOE
Jacob Zuma fête sa victoire avec un supporter dans une rue de Johannesburg, le 23 avril.

Johannesburg, envoyé spécial

Jacob Zuma a gagné. Sous sa conduite, l'ANC, le Congrès national africain, est en passe de remporter une nouvelle et conséquente victoire avec, selon des résultats partiels, près de 66 % des voix aux élections générales du mercredi 22 avril.

A 67 ans, le controversé politicien sera élu président de la République le 6 mai par les députés de sa majorité. Le mandat est de cinq ans, sauf si le parti change d'avis en cours de mandat.

Succédant à Kgalema Motlanthe, l'un de ses alliés qui assurait une sorte d'intérim à la présidence depuis l'éviction de Thabo Mbeki en septembre 2008, M. Zuma deviendra le quatrième chef de l'Etat d'Afrique du Sud post-apartheid.


En dépit de quelques incidents, l'atmosphère dans laquelle près de 80 % des 23 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes à travers tout le pays fut généralement tranquille, la patience dans des files d'attente devant les bureaux de vote exigeant parfois plusieurs heures. La participation s'établissait à 72 % en 2004.

L'intérêt des électeurs noirs qui représentent 80 % des inscrits, semble s'être accru depuis la naissance, il y a quatre mois, d'un nouveau parti, dénommé COPE. Créée par des dissidents de l'ANC alliés à M. Mbeki, la jeune formation a obtenu près de 8 % des voix. COPE ne menace pas le "parti de la libération" mais, selon Steven Friedman, un analyste politique, "le parti a désormais attiré l'attention de l'ANC. Il a montré sa capacité à devenir, dans l'avenir, une possible alternative".


L'ALLIANCE DÉMOCRATIQUE AMÉLIORE PARTOUT SA POSITION


Pour l'heure, la première formation de l'opposition reste l'Alliance démocratique conduite par l'énergique
Helen Zille, la maire de la grande ville du Cap. Avec plus de 16 % des voix à l'échelon national et autour de la moitié des suffrages dans la province du Cap occidental, l'Alliance améliore partout sa position.

Surtout, avec ce résultat dans son bastion balnéaire, elle devrait pouvoir diriger, seule ou avec le petit parti libéral, le "gouvernement" de la province la plus riche d'Afrique du Sud.

Considérée comme l'une des meilleurs édiles du pays, Mme Zille, d'origine allemande, née au Cap en 1951, a su attirer, au-delà du vote blanc libéral qui lui est acquis, une majorité des voix métisses concentrées dans sa province. De même, un nombre marginal mais croissant d'électeurs noirs.

C'est la première fois depuis l'instauration de la démocratie, en 1994, que l'ANC, qui avait obtenu 69,7 % des voix en 2004, enregistre un effritement de ses scores. Le parti ne contrôlera plus la totalité des neuf provinces sud-africaines.

Si sa majorité des deux-tiers est confirmée au niveau national par les résultats définitifs, cela lui permettra d'amender la Constitution comme elle l'entend.

Invités par le parti à célébrer la victoire dès jeudi soir, alors qu'un tiers seulement des bulletins avait été dépouillé, des dizaines de milliers de militants, malgré le froid mordant de l'hiver austral, ont fait la fête au centre de Johannesburg.


En grande forme, le nouveau chef de l'Etat s'est montré à la hauteur de sa réputation. Entonnant un célèbre chant de la lutte anti-apartheid, repris à pleins poumons par l'assistance et disant à peu près, "ils peuvent nous tirer dessus, ils peuvent nous tuer, nous allons de l'avant, nous marchons sur Pretoria",
Jacob Zuma, pull rouge et veste en cuir, a chanté et dansé un long moment pour "remercier tous les camarades" de leur aide. "L'ANC est un éléphant, a-t-il lancé, on ne peut pas le renverser. Nous n'irons jamais en dessous de 60 %. "

Le président désigné, qui cumule les fonctions de chef de l'Etat et du gouvernement, a refusé jusqu'ici de révéler ses choix pour le nouveau gouvernement. Trevor Manuel, 53 ans, qui conduit la politique économique et financière du pays depuis treize ans et reste l'enfant chéri des marchés et des milieux d'affaires, a fait part de sa "disponibilité" . Il s'est déclaré convaincu que M. Zuma "est un homme de grandes capacités qui aime le succès et ne poussera pas l'Afrique du Sud à l'échec".


P
atrice Claude

C
ommentaires de canempechepasnicolas :

Le Monde a trouvé un "ennemi" de plus avec Jacob Zuma. Depuis des semaines, les commentaires du quotidien du soir dénonçaient la "personnalité contreversée" du nouveau Président. Celui-ci ne donne plus toutes les garanties en faveur de l'économie de marché et des multinationales, offertesjusqu'à là par Thabo
Mbeki. D'où, l'inquiétude du Monde...
Tag(s) : #Internationalisme
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