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Les dirigeants du PCF mènent campagne pour faire voter, le 7 juin,  pour le Front de Gauche.

Ils justifient cette orientation par la nécessité de créer « une force populaire, hostile à l’Europe du Capital », rassemblant les Français, qui le 29 mai 2005, ont dit NON au projet de constitution.

Mais dans le même temps, le Parti Communiste Français ne cache pas son objectif de renouer son alliance stratégique avec le Parti socialiste pour « constituer une force majoritaire de gauche » dans notre pays.

C’est le sens des propos, tenus ces jours derniers dans les médias, par Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité * et tête de liste du Front de Gauche, en Ile de France. Autrement dit, durant la campagne des « européennes », les dirigeants communistes n’ont pas de mots assez durs à l’égard des partisans de l’Europe libérale, celle qui obéit « à la loi du marché » et qui fait de « la concurrence libre et non faussée » sa loi fondamentale, le B. A. BA de ses institutions.

Or, le PS, dont deux de ses membres éminents, Dominique Strauss-Kahn et Pascal Lamy, président le FMI et l’OMC, organisations emblématiques du Capital international, honnies des peuples soumis à l’impérialisme, le PS, par son vote parlementaire, a permis de soustraire au suffrage des citoyens, la ratification du traité de Lisbonne… vilipendé par le PCF.

 

Autrement dit, le PCF tient un double langage : un en direction des électeurs adversaires de l’Union européenne et de sa politique, un autre, vis-à-vis des socialistes, chauds partisans de la construction politique d’un nouvel empire européen.

La direction communiste n’a jamais caché sa stratégie depuis des décennies, et spécialement, depuis sa « mutation » au congrès de Martigues : conquérir, ce qu’elle appelle des « lieux de pouvoir », c’est-à-dire plus prosaïquement, obtenir des élus et des ministres, grâce aux socialistes. Comme de 1997 à 2002, dans le gouvernement de « gauche plurielle », dirigé par Lionel Jospin, dont les salariés ont gardé une fâcheuse mémoire avec les chantiers ouverts des privatisations d’Air France, de la Poste, « l’Etat impuissant » face aux restructurations, et aussi, naturellement, la signature du  traité d’Amsterdam, du traité de Barcelone, la guerre sous la bannière de l’OTAN, contre la Serbie.

Et pour Le Hyaric et le PCF, l’accord stratégique avec le PS demeure l’objectif toujours revendiqué.

C’est le côté « cour ».

Le « côté jardin », c’est le Front de Gauche  « pour l’Europe sociale »…

 

Peut-on tromper plus délibérément les électeurs ?

On ne peut proposer, à la fois, la carpe et le lapin.

 

Une seule solution pour les classes populaires : rejeter les calculs politiciens, le double langage, opter, dans la clarté, pour « le refus de vote » le 7 juin, pour exprimer leur rejet de l’Union européenne, de ses institutions (donc, de l’Assemblée de Strasbourg).

 

* Patrick Le Hyaric s’est illustré en rendant un vibrant hommage, dans L’Humanité, à Jean-Luc Lagardère « un grand Français », au lendemain du décès du marchand d’armes, devenu actionnaire du journal fondé par Jean Jaurès

Tag(s) : #Europe
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