Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

UNE "PANDEMIE" DE PROFITS ?

Depuis des semaines, l’ensemble des médias nous informe, avec la régularité d’un métronome - tels les bulletins météo ou les indices boursiers du CAC 40 -  des progrès de la pandémie provoquée dans le monde par le virus H1N1.

Le nombre de personnes atteintes, les décès constatés, les mesures à prendre pour éviter d’être contaminé, les gestes à effectuer,  ce qu’il ne faut pas faire.


Pourquoi pas ?

Il faut se préparer au pire.


Mais, dans le même temps, nous apprenons que « La grippe A bénéficie aux producteurs d’antiviraux ».

Le Monde, du 2 septembre,  s’en fait l’écho sur cinq colonnes. Et le quotidien de poser la question :

« Les traitements contre la grippe A constitueront-ils une manne financière pour les laboratoires pharmaceutiques ? ».

Chaque pays consacre des centaines millions d’euros à la lutte contre la pandémie.

« En juillet, la France a chiffré son plan de bataille à un milliard d’euros ».

En sont bénéficiaires les laboratoires auprès desquels le gouvernement prévoit l’achat de vaccins ; le britannique GlaxoSmithKline (GSK), le français Sanofi Pasteur et le suisse Novartis. En outre, est constitué un stock d’antiviraux, de Relenza à GSK, et de Tamiflu au laboratoire suisse Roche.


« Ces deux entreprises apparaissent pour l’instant comme les principales bénéficiaires de la pandémie » précise Jérôme Porier, le journaliste du Monde. En effet, depuis avril dernier, 200 millions de doses de Tamiflu ont été commandés par 85 pays. Or, la marge brute de Roche « est habituellement de 40%, tandis que celle du vaccin contre la grippe A devrait être proche de 15% », note Pascale Boyer Barrest, analyste financier.


Le Monde
en conclut que :

« Les ventes de cet antiviral (le Tamiflu), devraient générer un chiffre d’affaires de plus de 1,3 milliard d’euros en 2009. ».

Par contre « pour les fabricants de vaccins, en revanche, la pandémie ne sera pas une très bonne affaire » précise le quotidien du soir.


En clair, en terme de profit, il vaut mieux « guérir » que « prévenir », des antiviraux pour soigner, et non des vaccins préventifs.


Nous voilà prévenus.


Lavons-nous les mains, en attendant le Tamiflu.


Le marché a ses lois.

Fol  est celui qui veut s’en libérer !

 

 

Tag(s) : #Social
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :