A l'exception du Parti communiste, l'ensemble de la classe politique a approuvé les opérations armées lancées samedi pour empêcher le colonel Mouammar Kadhafi d'attaquer sa population.
Le Parti socialiste a toutefois mis en garde contre "un nouvel Irak", le Nouveau Centre a soulevé le risque de "bavure" contre les civils et les centristes du Modem se sont inquiétés des critiques d'une partie de la communauté internationale contre cette opération, qui implique une dizaine de pays.
"Nous vous demandons solennellement d'assurer que la France ne prendra, en aucune façon, part à un plan caché qui aurait pour objet une seconde phase de l'engagement militaire", a dit Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée.
"La Libye ne doit pas devenir un nouvel Irak ou conduire au même envasement qu'en Afghanistan", a-t-il prévenu.
Pour le chef du groupe UMP, Christian Jacob, cette intervention n'a "de sens que si elle reste limitée et encadrée".
S'il a reconnu que l'action diplomatique de la France avait été "bien conduite", François Bayrou, président du Mouvement démocrate, a déploré l'absence de vote au Parlement sur l'opération, comme cela s'est fait dans d'autres pays, et pointé "la division internationale" sur son bien-fondé.
Beaucoup plus virulent, le Parti communiste a fustigé une "intervention occidentale menée par des ex-pays colonisateurs".
"Nous faisons preuve aujourd'hui d'un courage politique en refusant de mêler nos voix à l'unanimisme béat et aveugle qui rassemble autour du président Sarkozy et l'entrée en guerre de la France", a dit Roland Muzeau, porte-parole des élus PC.