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A propos de la rencontre entre le PCF et le CRIF

 

Roger Cukierman, Président du CRIF, accompagné de Francis Kalifat, Vice-Président ont eu un long entretien, mercredi 9 octobre 2013, avec Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti Communiste Français, qui était accompagné notamment d’Isabelle De Almeida, Présidente du Conseil National. Ils se sont félicités de la reprise du dialogue entre le parti communiste et le CRIF.

L'entretien a porté principalement sur la question de la montée inquiétante de l'antisémitisme sous toutes ses formes en France, en Europe et sur la campagne BDS (Boycott , Investissement, Sanctio

 

"canempechepasnicolas"

tient de son côté à faire part de son point de vue:

 

par Jean LEVY

 

D'abord, le CRIF est une organisation communautaire. Celle_ci  vise à rassembler, selon elle, "tous les juifs de France".

Mais qu'entend le CRIF par "juifs" ?

Les Français qui pratiquent la religion juive, et seulement ceux-là ?

Dans ce cas le CRIF serait un regroupement uniquement religieux à l'égal d'un mouvement catholique, protestant ou musulman.

Pourquoi alors un parti comme le PCF aurait-il  intérêt à rencontrer un mouvement religieux ?

Mais, déjà, on entend les dirigeants du CRIF protester :

"Nous ne sommes pas une organisation religieuse ! Nous visons à

rassembler tous les juifs, religieux ou pas".

Dans ce cas, on est en droit de se poser la question : le CRIF considérerait la qualité de juif comme une appartenance particulière, et disons le mot, à une RACE ?

Cette conception étant en contradiction flagrante avec l'idéal communiste, pourquoi la direction du PCF accepterait-elle une rencontre avec une organisation raciste ?

Mais le CRIF a l'intelligence d'évacuer la question : il préfère parler de "peuple juif". Comme s'il existait vraiment "un peuple juif"...Des historiens israéliens ont montré l'inanité d'une telle conception. Les hommes et les femmes, qualifiés de "juifs" sont les descendant de populations qui, à un moment de l'histoire, se sont convertis à la religion juive, aussi bien en Europe de l'Est, les Asnikases, qu'en Afrique du Nord, les Sépharades.

Et en France, pratiquant ou non la religion juive, leur ascendance remonte du temps où dans notre pays, ils étaient exclus par l'église et les autorités royales de la communauté nationale.

La Révolution française  a mis fin à cette discrimination.

Les persécutions qu'ont subi des populations hors de nos frontières, en Pologne, en Europe de l'Est et en Allemagne nazie, bien sûr,  les ont fait émigrer dans l'hexagone, pays  qualifié de liberté. Beaucoup d'entre eux, militants progressistes,  étaient d'esprit laïc  et ont poursuivi ici leur engagement militant.

 Ils visaient priotairement à s’intégrer, particulièrement  à travers leurs enfants dans l'Ecole de la République. Nombre ont poursuivi leur engagement militant, dans la MOI - main d'œuvre immigrée – organisée par le Parti communiste français, a donné nombre de héros de la Résistance. 

Aujourd'hui, ces Français, s'ils ne pratiquent pas la religion, sont seulement "d'ascendance juive", comme d'autres n'observant pas le culte, sont d'ascendance protestante ou musulmane. Nul besoin de catégoriser les uns ou les autres : ils sont simplement des citoyens français à part entière.

On le voit, leur histoire ne les portait pas à se singulariser dans un esprit communautaire.

Le changement de comportement est né avec la naissance de l'Etat d'Israël.

D'abord, sortant de l'occupation allemande et de la barbarie hitlérienne, des Français d'origine juive ont vu, à tort,  dans ce nouvel Etat se présentant comme progressiste, voire socialiste, la garantie, une protection contre tout retour à l'enfer qu'ils avaient vécu.

Mais il fil des années, la nature colonialiste d'Israël, son inféodation totale à l'impérialisme américain, l'asservissement des populations arabes, d'abord chassées par la terreur de leur propre terre, et ensuite enfermées dans un régime d'apartheid, ont fait d'Israël un pion "occidental" dans la confrontation mondiale.

Et ses gouvernements ont cherché, hors de ses frontières, en France en particulier, à faire des populations d'origine juive des forces mobilisées au service de ses ambitions d'Etat, considérant Israël comme leur seconde patrie.  

Politique dangereuse pouvant faire renaître un antisémitisme en France.

En effet, il est demandé à une partie des  citoyens français de soutenir sur tous les plans, la politique et les intérêts d'un Etat étranger, fussent-ils en contradiction avec ceux de leur propre pays.

Le CRIF est un instrument de cette stratégie.

Cette organisation  pèse sur les esprits pour que ceux-ci approuvent l'ensemble des positions prises par Tel Aviv et de considérer ceux qui s'y refusent comme des suppôts de l'antisémitisme.

La proximité du CRIF et de l'Ambassade d'Israël constitue un élément déterminant dans cette politique.

Tel est le rôle du CRIF.

 

Alors, que vont faire les dirigeants du PCF dans cette galère ?

 

 

Tag(s) : #Politique française
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