Le JT de 20h de France2, ce dimanche 25 août,
prépare les Français à une guerre contre la Syrie.
par Jean LEVY
La présentation des évènements concernant la Syrie - la "certitude" affichée de la responsabilité des autorités de Damas dans une attaque meurtrière aux gaz toxiques, le fait que "la ligne rouge" est de fait "dépassée",le recours à l'intervention militaire occidentale deviendrait inéluctable !
Pour Laurent Fabius, plus boute-feu que jamais, dans une déclaration effectuée en Israël où il séjourne, "il n'y a pas de doute, le gouvernement syrien est responsable" (alors qu'une mission de l'ONU, opérant sur place commence seulement demain son enquête...), et, pour lui, "une opération armée occidentale est nécessaire" !
Déjà les gouvernements des Etats-unis, de la France et de la Grande-Bretagne se concertent. Et le JT de France2 laisse entendre que si le Conseil de sécurité écartait toute solution militaire, du fait des vetos probables de la Russie et de la Chine, "les Occidentaux pourraient passer outre, comme ils l'ont déjà fait en Yougoslavie en 1998"... Donc en violation ouverte du droit international !
Voilà où nous en sommes en cette fin août 2013 ...
Nousz sommes-là en pleine préparation médiatique d'une nouvelle guerre impérialiste. Les aventures désastreuses d'Irak, d'Afghanistan et de Libye ne semblent pas avoir servi de leçon. Les initiatives françaises en Côte d'Ivoire et au Mali montrent que les intérêts impérialistes pèsent plus lourds que l'intérêt national.
Nous avons voulu alertre l'opinion dès ce soir pour que celle-ci réagisse et vite.
Diffusez les nouvelles, faites connaître votre opposition à l'intervention militaire "au nom de la France", contre le gouvernement souverain de Syrie, en violation flagrante du droit international.
Il faut qu'une vague de protestation summerge le pays et empêche le crime qui se prépare.
"canempechepasnicolas" regrette que sa première information de rentrée soit d'une telle gravité. Ce qui justifie notre article précédent
INFO REUTERS
sur l'acceptation de Damas d'un contôle de l'ONU :
(Reuters) - Quatre jours après l'attaque chimique présumée de mercredi près de Damas, le pouvoir syrien a accepté dimanche que des inspecteurs de l'Onu se rendent sur le site, tout en avertissant qu'une intervention militaire des Etats-Unis en Syrie provoquerait "l'embrasement du Moyen-Orient".
Les inspecteurs de l'Onu pourront se rendre sur place à partir de lundi, ont annoncé les Nations unies qui précisent que les autorités syriennes ont promis d'observer un cessez-le-feu durant la visite des inspecteurs sur le site.
Cet accord de principe, annoncé à la télévision publique syrienne à partir d'un communiqué du ministère des Affaires étrangères, intervient 24 heures après l'arrivée à Damas d'une émissaire de l'Onu, la haute représentante des Nations unies pour le désarmement, Angela Kane.
Celle-ci a été reçue dimanche matin par le chef de la diplomatie syrienne, Walid al Moualem. Le ministre a "souligné la volonté de la Syrie de coopérer avec une équipe d'enquêteurs pour faire apparaître le caractère mensonger des allégations de groupes terroristes selon lesquels les troupes syriennes ont recouru à des armes chimiques dans Damas".
Des inspecteurs de l'Onu sont déjà en Syrie depuis le 18 août pour vérifier des allégations de précédentes attaques à l'arme chimique, mais ils n'avaient jusqu'à présent pas l'autorisation de se rendre sur ces sites-là, situés dans la périphérie de la capitale.
La télévision officielle syrienne a diffusé des images de chars pénétrant dimanche dans le quartier de Jobar, dans l'est de Damas, qui aurait été touché par les attaques présumées au gaz innervants. D'après des opposants à Damas, l'armée a fait usage de missiles sol-sol et de pièces d'artillerie dans le secteur.
Et les réactions occidentales :
PRATIQUEMENT PLUS DE DOUTE
Après s'être montrées particulièrement prudentes, les puissances occidentales se disent de plus en plus persuadées de la réalité de l'attaque chimique et de la responsabilité des forces liées au pouvoir syrien dans cette affaire.
Samedi, Barack Obama et ses conseillers à la sécurité ont passé au crible les différentes possibilités à leur disposition. Dimanche, un haut responsable du gouvernement américain a fait savoir que les Etats-Unis n'avaient pratiquement plus de doute sur la réalité des faits révélés par l'opposition syrienne et que le président Barack Obama étudiait la réponse à apporter.
"Basé sur le nombre annoncé de victimes, sur les symptômes de ceux qui ont été tués ou blessés, sur les récits des témoins et sur d'autres faits rassemblés par diverses sources, par les services de renseignements américains et leurs partenaires internationaux, il y a peu de doute à ce stade qu'une arme chimique ait été utilisée par le régime syrien contre des civils dans cette affaire", a-t-on déclaré à Reuters.
"Nous continuons à étudier les faits de sorte que le président puisse prendre une décision circonstanciée sur la façon de répondre à cet usage sans discernement d'armes chimiques", a-t-on ajouté en soulignant qu'une décision "tardive" du pouvoir syrien d'autoriser l'accès au site "serait considérée comme trop tardive pour être crédible", notamment en raison de l'altération des preuves due aux bombardements du régime.
LIGNE ROUGE
La Syrie et ses alliés ont par avance mis en garde contre une intervention militaire.
Une initiative militaire sous l'impulsion des Etats-Unis "aurait des conséquences très graves et créerait une boule de feu qui embraserait le Moyen-Orient", a réagi le ministre syrien de l'Information Omran Zoabi, cité dimanche par l'agence de presse officielle Sana.
A ce moment-là, il laissait encore entendre que les experts de l'Onu présents en Syrie ne seraient pas autorisés à se rendre sur les lieux du bombardement de mercredi.
L'Iran a également lancé un avertissement à la communauté internationale.
"L'Amérique connaît la ligne rouge sur le front syrien et tout franchissement de cette ligne rouge syrienne aurait de graves conséquences pour la Maison blanche", a déclaré dimanche le général Massoud Jazayeri, chef d'état-major adjoint de l'armée iranienne, cité par l'agence de presse Fars.
Les consultations se poursuivent toutefois entre les grandes puissances. Le Premier ministre britannique David Cameron s'est entretenu samedi de la situation en Syrie avec Barack Obama et dimanche avec le président français François Hollande.
François Hollande et David Cameron "ont convenu de se consulter dans les plus brefs délais sur les réponses à apporter à cet acte intolérable", a fait savoir l'Elysée.
François Hollande a eu d'autre part un autre entretien, avec le Premier ministre australien Kevin Rudd, alors que l'Australie doit assurer la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'Onu au mois de septembre.
Depuis que l'opposition a accusé le régime de Bachar al Assad d'avoir lancé l'attaque chimique de mercredi, l'afflux d'armes destinées aux rebelles s'est accru, a déclaré à Reuters un responsable des insurgés.
Ces dernières 24 heures, les insurgés syriens ont reçu 400 tonnes d'armes envoyées par leurs soutiens dans les pays du Golfe, ce qui représente l'une des plus grosses livraisons de ce genre en deux ans et demi de soulèvement, a-t-on déclaré de source proche de l'opposition.
Et la réaction de Laurent Fabius
"Tout indique que le régime syrien a perpétré une “attaque chimique” cette semaine près de Damas. Toutes les informations dont nous disposons convergent pour dire qu’il y a eu un massacre chimique près de Damas et indiquer que c’est le régime de Bachar el-Assad qui en est à l’origine.
L’information que nous avons, montre que ce massacre chimique est d’une telle gravité que, bien évidemment, celui-ci ne pourra pas rester sans réaction forte".