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Cri du Peuple 1871

 

Lundi 26 mars 2012

Après les forêts britanniques,

le Premier Ministre David Cameron

veut privatiser les routes et autoroutes du pays.

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David Cameron veut faire appel aux fonds souverains étrangers. Le système de santé et la Poste sont les prochains sur la liste.

 

Après les forêts l’an dernier, le Premier Ministre britannique David Cameron poursuit ses tentatives de privatisation de tout le Royaume-Uni. Aujourd'hui, ce sont les autoroutes nationales et, plus largement, les infrastructures routières.

 

"Nous avons besoin de bonnes routes et nous devons regarder des approches innovantes pour leur financement - afin de réduire la congestion", a-t-il expliqué dans un discours ce lundi après-midi.

"Pourquoi les autres infrastructures, comme l’eau, sont-elles financées par les capitaux du secteur privé à travers des entités privées réglementées de manière indépendante, alors que les routes bénéficient du financement public ?"


Ça roule pour les fonds de pension

 

Le Premier Ministre propose plusieurs moyens de soustraire encore un peu plus l’Etat à ses obligations de service public. "Le péage est une option, mais uniquement pour les nouvelles constructions, pas pour celles déjà existantes", a-t-il assuré.

"Mais nous devons être plus ambitieux. Nous devons chercher de manière urgente les options pour obtenir un investissement privé important de la part de fonds souverains étrangers, de fonds de pension et d’autres investisseurs".

Mais comment attirer ces investisseurs pour les routes déjà construites, donc sans péages? En leur reversant une part de "l'impôt sur la route" [Road Tax] payé par les automobilistes britanniques.

En contrepartie, les investisseurs auront en charge l'entretien des routes achetées.

 

Même si le quotidien de droite The Daily Telegraph, très favorable au gouvernement, a titré ce matin "Les routes privatisées permettront au pays de repartir de l’avant", ses lecteurs se sont tellement insurgés face à ces propositions que l’article que le quotidien a préféré leur demander leur avis. Le résultat du sondage réalisé sur son site est sans appel: 81% disent "no" à la privatisation des routes.


Le mauvais exemple du train

"Les routes que nos impôts paient et qu’ils ont construit seront données à des entreprises privées et nous devrons ensuite payer pour les utiliser ?", s’interroge un Internaute. "Privatiser le train a tellement bien marché qu’ils veulent faire la même chose avec la route", ironise un autre.

 

La responsable des transports au sein de l’opposition travailliste, Maria Eagle, a repris cet argument:

"Les gens ont seulement besoin de regarder notre industrie ferroviaire pour savoir ce qui les attend: loin d’avoir été réduits, les prix sont désormais trois fois plus élevés que dans n’importe quel autre pays européen".

Neil Greig, le directeur de recherche à l’Institut des automobilistes de pointe, rappelle de son côté que "les gouvernements passés retirent rarement les péages une fois la concession d’exploitation expirée: le pont de Dartford devait être gratuit une fois la dette remboursée (en 2002) mais le péage est resté en place".

 

L’étude de faisabilité réalisée par le (officiellement très objectif) ministère des transports sera rendue cet automne. D’ici là, le gouvernement tentera de faire voter la gigantesque réforme du système de santé, qui comprend sa privatisation partielle, et la privatisation de la Poste.

Margaret Thatcher avait entamé la dénationalisation des actifs de l’Etat, David Cameron se révèle décidément comme son parfait successeur.

 

My Europ.info

 

Le gouvernement britannique vend ses forêts

1er janvier 2011

 

Le gouvernement britannique fait feu de tout bois. Il met en vente la totalité des forêts publiques anglaises. Il entend récupérer jusqu’à 375 millions de d'euros au cours de ces dix prochaines années.

 

"Vends 258.000 hectares de forêts, dont des forêts ancestrales, pour entre 210 millions et 375 millions de francs". Cette petite annonce n’est pas parue telle quelle dans la presse britannique, mais c’est pourtant le plan révélé officiellement par le gouvernement de Sa gracieuse Majesté. Le Premier Ministre David Cameron a décidé de mettre en une décennie la totalité des forêts détenues par la Commission forestière, une entité publique en charge de leur entretien et de leur production de bois.

 

De nombreuses associations se sont élevées contre ce choix : les Britanniques restent foncièrement attachés à leur "héritage naturel" et la nature, dans son ensemble, est une priorité pour bon nombre de sujets de la Couronne.

"Nous devons avoir la garantie que quels que soient ceux qui rachèteront les anciennes forêts tenues par l’Etat, ils protégeront la faune et la flore. Si certaines zones sont entièrement dédiées à l’entretien d’arbres destinés à être coupés et vendus, certains bois contiennent des espèces animales et végétales en voie d’extinction".


Mark Avery, le directeur de la société royale de protection des animaux, résume ainsi les craintes des Anglais. Les forêts publiques des autres nations (Ecosse, Pays de Galles, Irlande du Nord) du Royaume-Uni ne sont pas concernées par ces mesures.

 

Les dés sont jetés

 

Dans un souci d’apaisement, le gouvernement a annoncé la création de "forêts d’héritage" qui ne seraient pas privatisée mais seraient désormais gérées par des associations caritatives. Il a également promis une consultation populaire dans les 1500 zones rurales concernées. Mais il rappelle que 68% des forêts anglaises sont déjà privées et que cette vente, si elle concerne la totalité des espaces gérés par la commission forestière, ne représente que 18% des forêts nationales.


Quoi qu'il en soit, les dés sont jetés. Caroline Spelman, la secrétaire d’état à l’environnement est sortie du bois en reconaissant que l'Etat n'avait que faire de ses forêts:

"L’Etat contrôle les forêts depuis la première guerre mondiale, quand les besoins étaient très différents. Aujourd'hui, rien ne justifie plus qu’il s'occupe de la production de bois et de la gestion de forêts".

Il n’est pas certain que le gouvernement améliore ainsi sa popularité, ce dont il aurait pourtant bien besoin.


MyEurop

 

Cri du Peuple 1871 :

 

http://www.mleray.info/article-david-cameron-veut-vendre-les-routes-britanniques-102261963.html

 

 

Tag(s) : #Europe
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