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LES COMMUNISTES ONT CHOISI…

 

Le résultat des consultations des adhérents du PCF, région par région, est maintenant connu.

Il s’agissait de choisir, entre diverses formules, la nature de l’alliance souhaitée par les communistes au premier tour des futures élections régionales.

 

Trois types d’alliance étaient proposés :

1° - Une liste « Front de Gauche » ou « Front de Gauche élargi» (PCF, PG et divers petits groupes).

2° - Une liste d’union avec le PS, et d’autres forces se réclamant « de la gauche », dès le premier tour.

3° - Une liste  clairement affichée PCF, pouvant être « de large rassemblement ».

 

Quelques variantes, telle « la liste de la gauche combative incluant le Front de gauche et ouverte au mouvement social», comme en Haute-Normandie.

 

La direction du PCF n’avait pas caché sa préférence pour le « Front de Gauche ».

 

Que retenir du vote des militants ?

 

Sur les trois jours de scrutin interne, 43 835  membres du parti ont pris part au vote (63,13% des inscrits)

Dans 17 des 22 régions, le choix massif s’est porté sur l’option Front de Gauche Elargi.

Seules, 5 régions ont préféré l’alliance avec le PS au premier tour :

 

Bourgogne (49,14% contre 48,32% au FGE

Bretagne (57,02% contre FGE 42,98%)

Champagne-Ardennes (69,31% contre FGE 30,69%)

Lorraine (64,3% contre 35,6% au FGE)

Basse Normandie (52,36% contre 47,6% au FGE)

Par contre, le choix d’une liste clairement communiste n’a réuni qu’une petite minorité de militants : en Bourgogne, 2,53%, en Corse, 3,11%, en Franche-Comté, 29,91%, en Ile-de-France, 9,5%, Midi-Pyrénées 6,1%, Hte Normandie, 8,55%, Rhône-Alpes 20,6% et en Picardie, 5,8% à une liste conduite par Maxime Gremetz

 

Seules la Franche-Comté et Rhône-Alpes ont fait sur ce choix un pourcentage honorable.

Les militants ont donc choisi le Front de Gauche.

Pourquoi ?

Ce choix présentait un triple avantage :

 - apparaître comme«’indépendante » vis-à-vis du PS

 - rassembler plus large que le PCF seul et permettre à celui-ci, de dépasser les 5% nécessaires à la fusion avec le PS au second tour, et, ainsi, conserver ses élus.

Il avait le label de la direction et pouvait rallier, pour ce motif, les inconditionnels de la discipline.

Il faut noter que les camarades de Béziers considèrent que le vote massif pour le Front de Gauche, dans leur région, signifie la volonté d’union de toutes les forces anticapitalistes et hostiles à la construction politique de l’Europe, du PCF au NPA en passant par le PG.

Espérons que leur espoir ne sera pas déçu.

 

La faible audience accordée à l’option « clairement communiste » devrait poser question aux camarades du « réseau » sur la représentativité de leur ligne dans le Parti, et sur leur objectif de peser efficacement sur les orientations de la direction du PCF.

 

Mais l’essentiel demeure : quelle orientation pour le second tour ?

 

Nous avons insisté dans un récent article, « DSK…de conscience », sur les grandes manœuvres qui commencent à se développer en faveur d’une nouvelle « alternance » en 2012, pour le cas où un Sarkozy, démonétisé, ne ferait plus l’affaire…du monde des affaires.

Le nom de DSK est déjà lancé.

Et le PS commence à rêver.

Cette perspective – garder la politique euro-libérale commune à la droite et à la social-démocratie – en simplement changer de cavalier, doit être prise en compte dès maintenant, en faisant la lumière sur ce danger : une nouvelle alliance PCF-PS, le cheval étant, bien sûr, le PCF.

 

Certes, il faut infliger une défaite sévère à Nicolas Sarkozy et à son équipe. Les candidats de l’UMP doivent être battus aux prochaines « régionales ».

C’est indispensable.

Mais à travers la droite, c’est sa politique de contre révolution sociale, de négation des Nations, initiée par l’Union européenne, qu’il faut combattre, politique appliquée également en Europe par les socialistes au pouvoir.

 

Aussi, le scrutin des « Régionales » doit permettre d’éclairer les électeurs, et en premier lieu, la masse des abstentionnistes des quartiers populaires, qui refusent de choisir entre la peste et le choléra. Le rejet des jeux politiques par une part grandissante de la population nourrit la désertion des bureaux de vote.

 

Il faut délaisser les petits calculs électoraux et offrir un choix réel, novateur, qui s’inspire de l’union réalisée dans la Résistance, union dans laquelle les communistes ont pris toute leur place.

Cette perspective doit occuper tous nos esprits, mobiliser tous nos efforts.

 

Jean LEVY

Tag(s) : #Politique
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