Le c@rnet de Canaille le Rouge
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Canaille le Rouge
ne pleurera pas
Publié le 4 Janvier 2014
...."canempechepasnicolas"non plus ...
A propos de Sharon
Qui est celui dont on va nous rabattre les oreilles dans les jours qui viennent ?
Dans les rédactions, on fini de peaufiner sa nécro. Il parait que jamais il n'a été aussi près de passer l'arme à gauche disent sans rire les dépêches d'agence.
Autant la disparition de Mandela attendue par les effets du temps a été une secousse pour l'opinion progressiste mondiale et au-delà, autant celle d'un théoricien et praticien du crime de guerre sera un soulagement pour ceux qui ont accompagné Madiba.
Avant la déferlante qui va tenter d'effacer les traits dominant d'un salaud, Canaille le rouge fait dans le préventif :
Sharon se meurt dans son lit entouré d'un acharnement thérapeutique aussi obscène que sa vie a été criminelle.
Sa vie est en danger dit la presse. Moins que celle des habitants de Sabra et Chatila qui sous sa responsabilité ont été massacrés.
Pourquoi cet acharnement ? Pour retarder d'autant d'années l'ouverture des archives dénonçant les complicités de l'assassin ?
Son itinéraire est celui d'un criminel de guerre :
Dès 1952, Ariel Sharon tente de monter sa propre unité de commandos spécialisés dans les opérations de représailles mais sa hiérarchie s'y serait opposé malgré cela il participe à cette époque à une opération au cours de laquelle deux femmes palestiniennes ont été abattues près d'un puits
Le 14 octobre 1953, l’Unité 101 (ou Force 101) commandée par Ariel Sharon rase le village de Qibya (ou Kibia), situé en territoire jordanien. Durant cette opération baptisée Shoshana par Tsahal, soixante-neuf civils (ou soixante-dix selon les sources) sont tués dans le dynamitage de leurs maisons, principalement des femmes et des enfants.
En 1956, les Israéliens coopèrent à la tentative de prise de contrôle du canal de Suez par les corps expéditionnaires franco-britanniques à la suite de sa nationalisation par Nasser. Ariel Sharon commande la 202e brigade parachutiste et se distingue au sein de l'état-major. Le 890e régiment de parachutistes, lâché au-dessus du « Parker's Memorial », arrive au col de Mitla tenu par une garnison constituée principalement de douaniers et de gardes-frontière, soudanais en majorité. La garnison est en fuite et le col n'est plus défendu. Un massacre de prisonniers a lieu au cours de ces opérations. Les troupes de parachutistes commandées par Rafaël Eytan (dépendant du commandement d'Ariel Sharon) sont accusées d'avoir exécuté plus de 200 prisonniers égyptiens et civils soudanais capturés et de les avoir jetés dans des fosses communes.
En 1971, Ariel Sharon prend en charge le commandement du front sud (Sinaï) et en particulier de la zone le long du canal de Suez (ligne Bar-Lev). Il sera également chargé "de mettre un terme aux activités terroristes dans la bande de Gaza" (déjà). Ses troupes tueront alors plus de 100 civils palestiniens et en emprisonneront des centaines d'autres.
En 1974, Sharon prend personnellement la tête d'un groupe de colons pour établir un avant-poste illégal près de Naplouse. Cette entreprise de colonisation a ensuite été renouvelée à plusieurs reprises.
Ministre de l'Agriculture de Menahem Begin en 1977, c'est lui qui organise les implantations contraire au droit international des colonies sur base exclusivement juive en Cisjordanie et à Gaza.
Mais ou il se surpassera, ce sera en 1982 : l'armée israélienne envahit le Liban avec le but d'en chasser définitivement l'OLP. Entre les 16 et 18 septembre lors des opérations, des phalangistes chrétiens libanais milicien d'Israël attaquent les camps de Sabra et Chatila pendant que Tsahal contrôle le périmètre extérieur et y massacrent plus de 3 000 Palestiniens. Un massacre décidé et planifié avec en logistique l'état major de l'armée israélienne : C'est Oradour et Babiyar sur la côte libanaise, tuerie perpétuée par une armée d'invasion et ses milices dans un pays souverain.
« A Chatila, à Sabra, des non-juifs ont massacré des non-juifs, en quoi cela nous concerne-t-il ? » déclarera Menahem Begin à la Knesset au lendemain du crime.
L'indignation est mondiale. En Israël, plus de 400 000 Israéliens manifesteront contre ce massacre la semaine suivante.
Le 8 février 1983, la commission d'enquête officielle dirigée par le président de la Cour suprême, le juge Yitzhak Kahan, publie son rapport, dans lequel elle évoque la « responsabilité personnelle » d'Ariel Sharon, qui n'aurait « pas ordonné que les mesures adéquates soient prises pour empêcher d'éventuels massacres ». Ariel Sharon est alors contraint de démissionner et est éclipsé de la vie politique pendant plusieurs années.
Parmi les personnes exécutées ou disparues, des enfants et des femmes de Wadah Al-Shabek font partie des victimes du massacre de Sabra et Chatila, à Beyrouth, en septembre 1982. | AFP
"Que vous l'ayez pensé ou pas… Quand l'existence et la sécurité sont en jeu, tout est de notre responsabilité, on ne laissera jamais personne d'autre décider pour nous."
(Réponse faites par A Sharon le 19/09/1982 à l'ambassadeur US qui venait reprocher le massacre au gouvernement israélien, il signe ainsi le crime de guerre)