Pour son rôle dans l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais
Christine LAGARDE, patronne du FMI, visée pour
« complicité de faux » et « complicité de détournement de biens publics » risque 10 ans de prison…« ce qui ne devrait pas remettre en cause son poste à la tête du Fonds monétaire international »...
Et donc son rôle au sein de la « Troïka » dans la mise à mort sociale des peuples grec, espagnol, portugais …
© Abaca
Selon les dépêches de presse,
l’échéance approche. Jeudi, Christine Lagarde saura si elle est mise en examen dans le cadre de l’affaire Tapie/Crédit lyonnais. Mais la décision de la Cour de justice de la République ne devrait pas remettre en cause son poste à la tête du Fonds monétaire international (FMI), fonction qu’elle occupe depuis juillet 2011. Certes, de nouvelles précisions ont été ajoutées au contrat de la patronne du FMI suite à l’affaire DSK. Mais aucune de ces clauses n’indique que celle-ci doive démissionner en cas de mise en examen.
Son contrat exige que la présidente respecte les valeurs d’« intégrité » et évite « ne serait-ce que l'apparence d'une inconvenance dans [son] comportement ». Les membres du conseil d’administration du FMI, dont Christine Lagarde assure la présidence, sont tenus de respecter un code de conduite. Depuis août 2012, ce règlement invite chacun à respecter «les plus hautes valeurs éthiques », tout en faisant référence à de possibles cas de « harcèlement ».
En revanche, les conséquences liées à des poursuites judiciaires ne sont évoquées dans aucun de ces documents, rapporte l’AFP.
Lagarde soupçonnée de « complicité de détournement de biens publics »
Jeudi, Christine Lagarde devra s’expliquer sur une affaire qui remonte à 2008, lorsqu’elle occupait le poste de ministre de l’Economie. A l’époque, elle avait pris la décision de clore le conflit qui opposait Bernard Tapie et le Crédit lyonnais sur la vente d’Adidas en recourant à un arbitrage privé plutôt qu’à la justice ordinaire.
Un arbitrage qui avait permis à Bernard Tapie d’empocher plus de 400 millions d’euros. Suite à cette décision, une enquête avait été ouverte en 2011 contre Christine Lagarde, visée pour « complicité de faux » et « complicité de détournement de biens publics ». En clair, l’ancienne ministre est accusée d’avoir eu recours à un arbitrage privé pour une affaire brassant de l’argent public.
Autre reproche qui lui est fait : elle n’aurait formulé aucun recours contre cet arbitrage, alors même qu’elle savait que certains juges nommés étaient loin d’être impartiaux.
Selon « Libération », elle risque dix ans de prison et 150 000 euros d’amende.