BREVES INTERNATIONALES
DE CES DERNIERES SEMAINES
par Jean LEVY
CENTRAFRIQUE
Le gouvernement Hollande intervient à nouveau en Afrique dans ce qui fut le cœur de l’Empire colonial français. Toujours, au « service de l’humanitaire », comme le furent les expéditions d’antan, l’armée française intervient en République centrafricaine pour « sauver la population des violences meurtrières" de factions qui, au nom de la religion (catholique ou musulmane), sèment la terreur.
Rappelons que déjà en 1979, sur l’ordre de Valéry Giscard d’Estaing, les parachutistes français ont crapahuté sur Bangui pour évincer le dictateur de l’époque, « l’Empereur » Bocassa, mis en place à l’origine par Paris.
MALI
L’action des troupes françaises toujours présentes est maintenant critiquée par les autorités de Bamako, mises en place par François Hollande, il y a peu de mois, pour leur attitude jugée trop favorable au mouvement séparatiste touareg, hier allié des forces djihadistes, aujourd’hui favorables à une autonomie, qui ne déplairait pas aux investisseurs français, compte-tenu des richesses minières et énergétiques du sous-sol du Nord-Mali.
UKRAINE
Le gouvernement ukrainien ayant rompu les négociations d’ « association avec l’Union européenne » à la veille d’une signature attendue par Bruxelles, l’opposition se voit à nouveau mobilisée par les canaux occidentaux pour tenter une nouvelle « révolution orange ».
Des manifestations violentes se sont développées à Kiev auxquelles participent des éléments ouvertement pro-nazis, héritiers des forces qui combattirent l’armée soviétique, aux côtés de l’Allemagne hitlérienne, durant la Grande guerre patriotique.
L’Occident, qui vise à arrimer l'Ukraine à l'Union européenne pour mettre la main sur ce marché de 50 millions d'habitants, ses richesses et sa main d'oeuvre à bon marché, craint son adhésion à une union économique avec la Russie, au moment où celle-ci tend à promouvoir un espace eurasien avec les anciennes Républiques soviétiques tant en Europe qu’en Asie.
VENEZUELA
Alors que l’opposition à la révolution bolivarienne, initiée par Hugo Chavez, avait qualifié de véritable referendum les élections municipales du 8 décembre 2013 CONTRE Nicolas Maduro, ce test électoral a au contraire conforté le régime et les forces qui le soutiennent – PSV et PCV – en obtenant 49% des voix contre 43% à la droite unie, et la grande majorité des villes du pays, sauf Caracas.
La voie est maintenant libre à de nouveaux approfondissements révolutionnaires, « la Révolution dans la rue », comme l’a annoncé Nicolas Maduro.
LE DECES DE NELSON MANDELA
L’Afrique du Sud noire a rendu un vibrant hommage au combattant qui symbolise la lutte victorieuse de tout un peuple contre l’apartheid. Le monde progressiste s’est associé solidairement à cette démonstration. La présence du président cubain, Raul Castro, l’honneur qui lui a été rendu en le choisissant comme l’un des très rares orateurs, expriment le sentiment de reconnaissance des Africains pour l’aide concrète et massive apporté par Cuba à leur cause libératrice. Mais les Français ne connaîtront pas les paroles qu’il a prononcées : la censure organisée de nos médias en est la cause.
Par contre, l’allocution du président des Etats-Unis a été donnée en boucle : Barak Obama profitant de l’occasion pour stigmatiser les dirigeants des Etats qui n’acceptent la loi de Washington.
Mais la démonstration de Soweto ne peut cacher la crise politique en Afrique du sud.
Aujourd’hui encore la minorité blanche – 20% de la population - dispose de 80% des richesses, alors que la majorité noire – 80% - n’en possède que 20%. Les moyens de production et d’échanges demeurent la propriété de la minorité blanche, même si une frange noire s’est insérée dans cette bourgeoisie avec le concours de l’ANC, qui réprime dans le sang les grèves ouvrières, comme celle des mineurs.
Des forces importantes poursuivent leur combat avec le Parti communiste d’Afrique du Sud, la puissante centrale Cosatu et une minorité de l’ANC qui a fait sécession.
ELECTIONS EN REPUBLIQUE TCHEQUE
En République tchèque, les électeurs ont accordé une confiance accrue aux candidats du parti communiste, dont le score est passé de 12 à 15%.
Par contre la droite divisée s’effondre au profit d’un « berlusconi » tchèque, à la tête d’un parti créé pour l’occasion qui totalise 19% des suffrages juste derrière la social-démocratie qui, avec 20% ne réalise pas la percée annoncée.
ITALIE
Le Parti Démocrate, issu lointain de l’ancien PCI, s’est donné pour leader Matteo Renzi, le maire de Florence, un dirigeant démocrate-chrétien, qui se voudrait être un « Tony Blair » italien…Rappelons que les Assemblées ne comptent plus un seul député ou sénateur qui se revendique du « communisme »…