FEDERATIONS SYNDICALES DE CHEMINOTS
CGT – UNSA – SUD-Rail – CFDT :
POUR UNE RENTREE SOCIALE OFFENSIVE
Après la puissante manifestation nationale unitaire du 16 juin dernier à Paris, où près de 20 000 cheminots actifs et retraités ont battu le pavé afin d’exiger des moyens pour le développement du service public SNCF, les Fédérations Syndicales de Cheminots CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT, réunies en interfédérale, ont débattu du contexte économique et social dans le pays et à la SNCF.
Concocté par les Chefs d’États Européens pour sauvegarder le système financier, le pacte EURO PLUS entend réduire les conquêtes sociales qui relèvent des solidarités comme les retraites, la santé, les services publics, les conventions collectives et les statuts… Contre ces nouvelles régressions sociales, les salariés ont réagi dans de nombreux pays (Grèce, Espagne, Portugal, Angleterre…).
En France, le Gouvernement et sa majorité parlementaire, soutenus par le Patronat, ont choisi le début des vacances pour lancer une nouvelle offensive antisociale.
L’annonce d’un décret proposé par le Gouvernement d’ici la fin de l’année pour allonger la durée de cotisation pour les retraites et la volonté de remettre en cause la durée légale du travail, nécessitent une réaction d’ampleur des salariés pour empêcher ces mauvais coups.
A la SNCF, les préconisations du rapport « GRIGNON » sur l’ouverture à la concurrence du TER, visent à casser le service public SNCF, la règlementation du travail et le statut des cheminots.
Cette situation, adossée à ce que vivent les cheminots au quotidien fait de suppression d’emplois, de menaces sur le Fret, d’une dégradation de la régularité du service rendu aux usagers et des conditions sociales des cheminots, va s’aggraver dans la perspective du service annuel 2012 avec le cadencement.
Malgré l’annonce de 990 emplois supplémentaires au budget 2011, sur le terrain, les emplois se font toujours attendre et restent loin des objectifs affichés par la Direction. La multiplication des tensions et des agressions envers les cheminots traduit cette situation dégradée.
La Direction SNCF, n’ayant nullement l’intention de faire une pause, continue à restructurer et à réorganiser des services provoquant la mobilisation des cheminots avec des actions de grèves au niveau local voire régional.
Les assises du ferroviaire organisées par le Gouvernement à l’autonome et le report des travaux du Parlement Européen sur la refonte du 1erpaquet ferroviaire en décembre, doivent être marqués par le sceau des revendications et mobilisations sociales.
Au regard de ce contexte généralet de la mobilisation interprofessionnelle, les Fédérations Syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail et CFDT décident de mettre en débat auprès des cheminots actifs et retraités la perspective d’une action nationale de haut niveau fin septembre/début octobre.
Cette mobilisation portera sur l’emploi, le pouvoir d’achat des salaires et pensions, la protection sociale, le fret et le service public.