VIDEO REPRISE SUR
LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX
CÔTE D'IVOIRE :
Comment on fabrique un "massacre"
Retour sur "les femmes tuées à Abobo"
LES PREUVES D'UN MONTAGE
Une des « opérations psychologiques » les plus médiatisées de l’ONU contre Laurent Gbagbo est survenue le 3 mars 2011. Quelques partisans d’Alassane Ouattara organisèrent une mise en scène grossière où " six à huit femmes » furent prétendument massacrées par les Forces de défense et de sécurité (FDS) ivoiriennes".
Le Français Alain Le Roy, secrétaire général adjoint au Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, affirma officiellement que les femmes avaient été abattues « par des mitrailleuses lourdes de calibre 12,7 ». La dépêche de l’AFP relayant le mensonge de M. Le Roy fut immédiatement reprise par des dizaines, voire des centaines de grands médias.
Les grandes chaines européennes diffusèrent plusieurs reportages télévisuels (dont voici un exemple) qui reprenaient des extraits choisis de la vidéo amateur des « comédiens » pro-Ouattara.
Le mot n’est pas trop fort.
Comme on peut le constater dans cette vidéo amateur ci-dessous, (mais pas dans les extraits diffusés par les médias), on voit soudainement, entre autres invraisemblances, l’une des femmes supposément massacrées revenir miraculeusement à la vie et se faire dire par le caméraman de se recoucher. Elle s’exécute aussitôt en prenant soin de replacer elle-même son bras pour cacher son visage.
De plus, on entend clairement les coups de feu, au nombre de trois, qui sont simplement des tirs de sommation et sont provoqués volontairement par des jeunes hommes s’avançant vers les blindés des FDS. Il n’y a manifestement aucun tir de mitrailleuse. Voici une analyse édifiante de la mise en scène ainsi qu’un reportage de la RTI qui la dénonce, tout en soulignant que les médias occidentaux n’en sont pas à leur premier mensonge.
Radio-Canada a diffusé la nouvelle du prétendu massacre à au moins cinq reprises, y compris quatre fois après le 5 mars, date à laquelle j’ai communiqué à la journaliste Sophie Langlois des preuves indiscutables qu’il s’agissait d’une mise en scène. Une page Web présentant le massacre des sept femmes comme un fait avéré est encore en ligne dans le site de Radio-Canada.
Pire encore, Radio-Canada a essayé de couvrir le mensonge par un mensonge additionnel. Elle a dépêché la journaliste Sophie Langlois à Abidjan et lui a demandé d’interroger à la caméra l’un des complices pro-Ouattara de la mise en scène comme si c’était un moyen d’attester la véracité du massacre. Pendant son voyage, Mme Langlois s’est empressée d’interviewer de nombreuses prétendues victimes pro-Ouattara des FDS. Elle en a rapporté beaucoup de ragots, mais n’a présenté, dans ses reportages, aucune preuve concluante pour étayer les accusations contre Laurent Gbagbo.
À l’inverse, pendant la semaine où elle était en Côte d’Ivoire, Mme Langlois n’a rencontré pratiquement aucune victime des tueurs de Ouattara, malgré l’aide qui lui a été fournie par moi et des Ivoiriens du Québec pour lui permettre de rencontrer de telles personnes et de constater leurs blessures sur place.
Dès le 12 mars, j’ai porté plainte auprès de l’ombudsman, Mme Julie Miville-Dechêne, contre le comportement de Radio-Canada dans la crise postélectorale ivoirienne et en particulier contre la participation de Radio-Canada à l’opération psychologique onusienne du 3 mars 2011. L’enjeu étant beaucoup trop important, il est évident que jamais Radio-Canada ne reconnaitra sa culpabilité et qu’elle fera tout pour soit nier, soit minimiser ses mensonges. Ce sera la preuve définitive qu’il n’est plus de mise de parler d’une « théorie du complot », mais bien d’un complot avéré.
Les Ivoiriens du Québec et leurs familles au Côte d’Ivoire ayant subi des préjudices incommensurables en raison de l’agression militaire et économique que leur pays a subie, ils auraient selon moi intérêt à envisager des poursuites judiciaires contre Radio-Canada. Jamais la destruction de la Côte d’Ivoire n’aurait été possible sans la campagne de désinformation massive orchestrée par les médias au service du grand capital, dont la propagande consistant à inverser complètement les rôles a certainement influencé les politiciens québécois et canadiens dans leur position relativement à la Côte d’Ivoire.
Jamais les gens de bonne volonté, qu’ils soient députés ou simples citoyens, n’auraient cautionné l’appui moral, humain et financier fourni par Stephen Harper et Jean Charest au terroriste Alassane Ouattara s’ils avaient su la vérité. Et il est certain qu’en se dissociant publiquement de Sarkozy, des gens comme Amir Khadir, Gilles Duceppe et Pauline Marois auraient pu lancer un mouvement de prise de conscience. Leur intervention aurait pu être le grain de sable dans l’engrenage infernal. Mais pour cela, il aurait fallu qu’ils soient honnêtement informés, ce qui n’a manifestement pas été le cas.
Une Chronique de Bernard Desgagné (mardi 26 avril 2011 ) proposée à la lecture par le groupe ACC
http://www.vigile.net/La-tyrannie-et-ses-mensonges
Source : Jacques LACAZE