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Front Syndical de Classe

 

Centre financier de Bordeaux

 

Au Centre Financier de Bordeaux, des dizaines de milliers de chèques sont en reste : ils ne sont pas traités en temps et en heure et prennent un retard considérable et anormal, ce qui ne peut que causer des soucis à ceux dont le compte attend d’être crédité. La cause principale de ce dysfonctionnement majeur, c’est encore une fois le manque de personnel et les départs non remplacés.

 

Et malgré́ le renfort des autres services, l’entraide du Centre Financier de La Source, le délestage de 15 000 chèques par jour à la filiale Docapost, l’embauche de CDD et des heures supplémentaires à qui le veut y compris le samedi matin... le retard continue de s’accumuler. Au total ce sont les clients et les agents qui paient les conséquences de ce sous-effectif récurrent à La Poste.

  

Alsace

Chimie : Grève à BASF HUNNINGUE

Les grévistes de BASF ont suspendu leur grève vendredi 17 janvier après 5 jours de blocage du site BASF-TFL. Les négociations vont reprendre dans les prochains jours avec un nouvel interlocuteur. En bloquant le site et en arrêtant la chaudière qui alimente en vapeur les usines Novartis, Delpharm et TFL, les grévistes ont pertubé la production de plusieurs entreprises et de cette façon ils ont marqué des points. La force des travailleurs c’est leur nombre et leur rôle dans la production.

La crise et toutes ses conséquences continuent toujours à s’aggraver et c’est en étant nombreux que les travailleurs pourront imposer l’interdiction des licenciements. Mais en attendant, BASF, premier trust mondial de la chimie, riche à milliards aurait largement de quoi payer les indemnités que revendiquent les grévistes.

Moulins (Allier)
 

Bosch : un accord contre les travailleurs

À l’usine Bosch de Moulins, spécialisée dans les systèmes de freinage et où il y a 300 travailleurs, un accord a été signé entre la direction et les syndicats. L’accord prévoit un gel des salaires pour 2014, et une plus grande flexibilité interne en fonction des cadences.

C’est-à-dire que les travailleurs devront s’adapter à la production. En contrepartie, la direction dit qu’elle va augmenter la production de l’usine de 4% par an pendant trois ans, alors qu’elle vient d’augmenter de 10 % en 2013.

En réalité, la direction ne s’engage sur rien. Le groupe Bosch va pourtant très bien : 2,8 milliards d’euros de bénéfices en 2012. Pour les maintenir, il a engagé ce qu’il appelle « la limitation des coûts fixes ». Plusieurs usines ont été fermées, des licenciements ont eu lieu ou sont en cours dans d’autres, à Rodez et à Moulins ; ce sont des plans de « flexibilité ». À Rodez, Hollande était allé saluer « un bon accord » ; celui de Moulins est aussi un « bon accord » pour la direction, mais ni l’un ni l’autre ne garantissent l’avenir pour les travailleurs.

Bretagne

Selon l’observatoire des données sociales, Rennes Métropole comptait un millier de ménages à bas revenus de plus fin 2012 par rapport à 2011. Et il y en avait eu un millier de plus déjà par rapport à 2010. La cause principale serait bien sûr la montée du chômage et de la précarité des emplois. Dues aux suppressions d’emplois et aux licenciements : maintenant, c’est le site de Mory-Ducros à Saint-Jacques de la Lande qui compte 89 emplois que les patrons veulent fermer. Partout, les patrons créent la misère… jusqu’à l’explosion sociale.

Morbihan

 

Suppression d’emplois chez Hill-Rom

L’entreprise Hill-Rom située à Pluvigner dans le Morbihan annonce la suppression d’une centaine d’emplois sur les 536 salariés du groupe. Cette entreprise spécialisée dans la fabrication de matériel médico-chirurgical et dentaire a pourtant déclaré un montant de 4 millions d’euros de résultat net en 2011 et encore 2,8 millions en 2012. Elle appartient à un groupe américain qui a de son côté annoncé un bénéfice de 155 millions de dollars en 2013 et distribué un bénéfice par action supérieur à celui de l’année précédente. Les profits des capitalistes de la santé se font aux dépens des travailleurs qu’ils exploitent d’abord, licencient ensuite.

Redon (Ille et vilaine)
 

Débrayage pour les emplois et les salaires à Cargill

Alors que le groupe Cargill, géant américain de l’agroalimentaire, vient d’annoncer une flambée de ses bénéfices (+36 %), une nouvelle attaque contre les salariés du site de Redon se profile : pour soi-disant « augmenter la compétitivité » de l’usine de pectine, le directeur voudrait supprimer 5 postes et faire passer un atelier de 6x4 en 3x8 faisant perdre au passage aux salariés concernés les primes de week-end, soit 450 euros par mois. Des débrayages ont commencé ce lundi 20 janvier, et ça n’est sans doute pas fini !

 

Pithiviers (Loiret) - 26 janvier 2014

Samedi 25 janvier, plus de 150 personnes ont manifesté dans les rues de Pithiviers pour dénoncer les nombreuses suppressions d’emplois dans la région. Etaient présents les travailleurs d’entreprises ayant récemment fermé leurs portes comme Steco Power ou les Volailles du cœur de France (ex Doux). Mais aussi des travailleurs d’entreprises dont les effectifs ne cessent de diminuer : 3M (pharmaceutique), Maury (imprimerie), le Courrier du Loiret (qui appartient au groupe de presse la Montagne)...et où les conditions de travail sont de plus en plus dures...

Une même colère unissait ces travailleurs conscients d’avoir travaillé ou de travailler pour des grands groupes qui ont largement de quoi maintenir des emplois et des salaires décents !


 Veigné (Indre-et-Loire) - 20 janvier 2014

Chez BSI-SAS, ne touchez pas à nos salaires

C’est contre une attaque d’envergure que les travailleurs de BSI-SAS (ex-BSI, ex-Sourdillon) se sont mis en grève jeudi dernier. L’entreprise, qui a été rachetée en 2011 par un groupe financier américain, fabrique des robinets à gaz avec plus d’une centaine de travailleurs à Veigné. L’ensemble des ouvriers de production s’est mis en grève contre la réduction ou la suppression de plusieurs primes (équipe, transport) et la diminution du temps de passage des consignes.

Les syndicats présents dans l’usine chiffrent la perte annuelle de salaire jusqu’à 1200 €, alors que 40% du personnel ne touche que le SMIC. Les grévistes ont choisi de bloquer les expéditions pour se faire entendre. Avec des salaires qui permettent déjà difficilement de joindre les deux bouts, il n’est pas question pour ces ouvriers d’accepter de voir leur paie amputée au nom d’une « compétitivité » qui n’est que le cache-sexe de l’appétit insatiable des actionnaires.

Travailleurs détachés en Indre-et-Loire - 5 janvier 2014

L’exploitation ne connait pas de frontières

La Nouvelle République d’Indre-et-Loire a consacré un article à l’emploi des « salariés détachés », article dans lequel un employeur se vantait d’accorder à ces travailleurs étrangers les mêmes conditions de salaire qu’il accorderait à des saisonniers français (bien peu payés de toute façon). La réalité est moins brillante. Dans le département, 1 757 travailleurs étrangers, provenant principalement d’Europe de l’est, ont été officiellement employés dans le secteur agricole et dans le BTP en 2013. Beaucoup d’entre eux ont été placés par la société d’intérim Viti-Négoce, qui a bien sûr prélevé sa commission au passage.

Un viticulteur qui a employé vingt Bulgares pour les dernières vendanges dans ses vignes de Montlouis, Vouvray et Bourgueil, se réjouit du « vrai confort de fonctionnement » qu’il obtient grâce à ces « bosseurs ». Ainsi, ces patrons qui ne payent le plus souvent que le minimum légal, profitent de la main d’œuvre immigrée en imposant à ces travailleurs des horaires, des cadences et des conditions de travail que d’autres travailleurs peuvent encore se permettre de refuser. Il n’est pas rare non plus que le patron prélève sur la paie l’équivalent d’un loyer sous prétexte qu’il loge le travailleur, auquel il reste alors bien moins que le smic horaire.

Autant dire que le « confort de fonctionnement », ce ne sont pas ces travailleurs qui en bénéficient...

RPC Saint-Thibaut - Aube :

Après l'annonce de la fermeture, les salariés réclament 50.000 euros

Pendant une semaine, les 96 salariés de RPC Tedeco-Gizeh ont bloqué l'entrée de l'usine de Saint-Thibaut, une petite commune qui jouxte Troyes. La décision a été prise à la suite de la réunion d'information sur le plan social mardi 7 janvier, très houleuse lorsque le directeur général y a confirmé le licenciement des 96 salariés avec la fermeture du site avant l'été. L'usine de Saint-Thibaut a succédé à celle de la Celatose puis Rexam, le numéro 1 du pot de yaourt, qui comptait 250 salariés, à l'époque où l'usine était installée Faubourg Croncels, à Troyes. Le groupe anglais RPC qui produit des emballages en matières plastiques se porte pourtant bien puisque son chiffre d'affaires dépasse le milliard et que les dividendes distribués aux actionnaires augmentent, représentant 28,5 millions d'euros pour 2012-2013.

Alors, un plan de licenciements avec seulement une prime de 9 000 euros et des mesures de reclassement dérisoires, ça ne pouvait pas faire le compte ! RPC profite des inondations de mai dernier pour fermer aujourd'hui le site de Saint-Thibaut alors qu'il va encaisser des millions d'euros des assurances. Oublié le temps où la direction faisait appel au dévouement du personnel pour tout nettoyer, remettre en état les machines, et même accepter d'être muté à l'usine de Bouxwiller, en Alsace avec le transfert de la production des pots de crème fraîche et des bidons d'huile. Tout cela en imposant des salaires plombés par le chômage partiel.

Vendredi 10 janvier, la direction a certes doublé l'indemnité de licenciement mais, comme elle n'atteint pas les 50 000 euros réclamés, la grève continue sans reprise de la production, tout en levant le blocage de l'entreprise.

Région havraise (Seine-Maritime) - 19 janvier 2014

Les salariés des Nids en colère

Lundi 13 janvier, la grande majorité des 150 salariés havrais de l’association Les Nids qui prend en charge des enfants en grande difficulté ont débrayé plusieurs heures pour interpeller leur directeur général. Mercredi, une délégation a été reçue au Conseil Général (qui finance en grande partie les activités de l’association) et jeudi environ 60 salariés ont de nouveau interpellé leur directeur.

Ils protestent contre leurs conditions de travail : depuis des années les subventions publiques au secteur de l’action sociale diminuent, des postes disparaissent et les crédits consacrés à l’entretien et la sécurité des bâtiments qui accueillent les enfants sont insuffisants. Mais les salariés en veulent aussi à leur direction qui gère l’association comme une entreprise et ils sont inquiets de l’avenir de leur activité pourtant indispensable à des centaines d’enfants.

Lundi 20 janvier, ils se réunissent pour décider de la suite de leur mouvement et ils n’ont pas l’intention de s’arrêter là.

Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) - 17 janvier 2014

MORY-DUCROS : LES TRAVAILLEURS FACE A L’ARROGANCE PATRONALE

Mercredi 15 janvier, les employés de l’agence de Saint-Étienne-du-Rouvray du transporteur en redressement judiciaire ont procédé à des blocages. Il en a été de même sur plusieurs autres sites dans le pays. C’était le jour où devait être annoncé en Comité d’entreprise le détail du plan de reprise proposé par Arcole Industries. Lequel n’est autre que l’actuel actionnaire principal de Mory-Ducros !

Le CE a finalement été repoussé au 23 janvier, laissant les salariés dans l’incertitude.

Ce qui est une certitude par contre, c’est que le projet de reprise proposé par Arcole est inacceptable par les travailleurs. Sur les 85 agences, seules 45 seraient conservées. Sur 5 000 employés seuls 1 900 seraient repris. Les 2 000 sous-traitants sont tout simplement inexistants dans le plan de reprise.

Les reclassements envisagés par les patrons du transport ne concerneraient au mieux que 1 200 personnes. Et l’État ne propose que 200 à 300 emplois dans les entreprises publiques. Comble du cynisme, Arcole a conditionné son offre : pas de mouvement social d’ici le 31 janvier et 80 % du chiffre d’affaire conservé, sinon tout le monde dehors !

Face à cette arrogance, le gouvernement a dégainé… un prêt avantageux de 17,5 millions d’euros à Arcole ! Éloquent…

 

 D2T : en grève contre les suppressions de postes

Vendredi 10 janvier, les salariés de Daniel Drecq Technologies (D2T) étaient en grève et ont distribué des tracts aux automobilistes. Leur direction prévoit de supprimer 21 des 62 postes du site de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Encore une petite entreprise en difficulté ? Pas du tout ! D2T, spécialisée dans les essais de moteurs de haute technologie, est une filiale de l’IFP Energies nouvelles, organisme public qui dépend donc directement du gouvernement.

Les travailleurs de D2T, à qui on ne propose que des mutations en Région parisienne et, pire, des licenciements, ont mille fois raison de se défendre et de mettre le gouvernement socialiste devant ses responsabilités. Sa prétendue politique de redressement productif est en fait le prétexte pour verser des cadeaux à fonds perdus au grand patronat, et pas pour sauver des emplois. D2T en est un nouvel exemple accablant.

Le Havre (Seine-Maritime) - 12 janvier 2014

SPB : grève pour une augmentation des salaires

et des conditions de travail

Depuis lundi 6 janvier, les salariés havrais du groupe SPB, courtier gestionnaire en assurances qui travaille pour Orange, Carrefour et autres grandes multinationales, et qui compte plus de 1 000 employés dans plusieurs pays européens, sont en grève et ont manifesté à trois reprises. Leur patron, Jean-Marie Guian, ne leur propose en effet que 1,5 % d’augmentation de salaire alors que les conditions de travail sont difficiles du fait d’une forte amplitude des horaires.

Celui-ci explique doctement vouloir « maîtriser l’évolution de la masse salariale dans un environnement économique difficile ». Un modèle de malhonnêteté patronale, quand on s’intéresse à l’enrichissement de la famille Guian, actionnaire à 92 % de la SPB. Celle-ci a vu sa fortune plus que doubler depuis 2004, passant de 40 millions d’euros à 85 millions en 2013. Rien qu’entre 2012 et 2013, le magot des Guian s’est accru de 15 millions, ce qui leur permet de figurer au 424ème rang des Français les plus riches, selon le magazine Challenge.

Les travailleurs de SPB ont bien raison de se battre pour récupérer une partie de leur dû face à un capitaliste qui pleure la bouche pleine !

Ile de France : RATP - 25 janvier 2014

Les travailleurs refusent le risque amiante

Suite à l’arrêt de quatre lignes de métro du fait de la présence d’amiante dans un poste centralisé de commande et de contrôle, ce problème à la RATP a resurgi dans l’actualité. En réalité, l’amiante est partout sur le réseau, que ce soit dans les gares, les bâtiments ou les rames, malgré le désamiantage fait il y a plus de dix ans. Les trains roulant sur la ligne B, bien que sortant de rénovation, contiennent toujours de l’amiante. Et du coup c’est une lutte permanente des travailleurs pour contraindre la direction à vérifier s’il y a de l’amiante et à prendre des mesures.

En fait, la direction de la RATP ne se donne pas les moyens de procéder à un désamiantage complet, ni même à un recensement exhaustif des zones ou des matériaux qui peuvent en contenir. Elle minimise les risques pour la santé des travailleurs comme des voyageurs et juge que celle-ci ne vaut pas la dépense. Cependant, de plus en plus de travailleurs sont conscients du danger. Les salariés de la maintenance, eux, ne veulent pas aller au travail la peur au ventre.

Midi-Pyrénées

Beaucaire - 20 janvier 2014

Carrefour doit payer !

Ce samedi 18 Janvier, 50% des salariés de Carrefour Beaucaire étaient en grève et s’adressaient aux clients et à la population pour dénoncer le manque de personnel : en 5 ans, les effectifs sont passés de 220 à 150 salariés et les contrats précaires sont légion. Mais ce qui a été le détonateur, c’est l’annonce de la suppression de la prime d’intéressement alors que le chiffre d’affaire du magasin n’arrête pas d’augmenter et les actionnaires du groupe Carrefour.

Montauban (Tarn et Garonne) - 9 janvier 2014

Les facteurs en grève

Sous prétexte d’une baisse du flux de courrier (7%), la direction de la poste a décidé une réorganisation du bureau de Montauban. Pour ce faire, elle a décidé depuis novembre 2013, de réorganiser le service en supprimant pas moins de 8 tournées sur 50. Les conditions de travail qui étaient déjà difficiles ne pouvaient que s’aggraver.  Les facteurs au bout d’un mois ont vérifié que ce n’était absolument pas tenable. Et face à une direction qui fait la sourde oreille, ils ont décidé de cesser le travail, à l’appel de la CGT.

Depuis 20 jours, plus d’une trentaine d’entre eux, soit 60 % de l’effectif, sont en grève pour refuser cette réorganisation. Les pressions de la direction que ce soient par les menaces de sanctions, l’embauche illégale de travailleurs intérimaires, la réquisition des cadres, n’ont pas entamé la détermination des postiers.

 Nord-Pas-De-Calais

Dunkerquois - 24 janvier 2014

Non à l’augmentation des factures d’eau

 

L’organisme HLM Partenord, les maires de 27 communes du Dunkerquois et la Lyonnaise des Eaux se sont mis d’accord pour une nouvelle facturation de l’eau à partir du 1er février. La Lyonnaise des eaux facturera directement les locataires et le prix de l’abonnement augmentera de 21 euros. Le tarif du m3 passera de 1,01 euro HT actuellement à un tarif soi-disant éco-solidaire, variable selon la quantité d’eau consommée : 0,83 euros pour les 75 premiers m3, 1,53 euros entre 75 et 200 m3, puis 2,04 euros au-delà de 200 m3.

Pour tous les locataires, ce sera une augmentation de la note : une cinquantaine d’euros par an pour un couple avec deux enfants, et encore plus pour une famille nombreuse. Des foyers risquent de ne pas pouvoir payer la facture ou de devoir se restreindre sur leur consommation.

La Lyonnaise des Eaux fait déjà d’énormes bénéfices, Partenord et les maires du Dunkerquois lui en assurent de nouveaux !

Wattrelos, Roubaix :

La Redoute, Pinault, multi milliardaire et licencencieur

1200 postes supprimés sur les 2400 que compte l’entreprise en France, voilà ce que proposent les dirigeants nommés par Pinault pour reprendre La Redoute dont celui-ci se débarrasse après l’avoir siphonnée. Pour ceux qui ne seraient pas licenciés, rien n’est sûr, sauf une aggravation des conditions de travail.

Dès ce samedi, journée de travail obligatoire pour certains à « la Martinoire », une bonne partie des travailleurs présents ont débrayé pour bien montrer qu’il n’est pas question de se laisser faire. Mardi des actions sont aussi programmées. Seule la mobilisation des travailleurs peut obliger Pinault à payer le plus cher possible ses sales coups.

Corbehem - Stora Enso -

Stora Enso à annoncer officiellement le 21 janvier la fermeture de sa papeterie située entre Arras et Douai. La fermeture est prévue pour fin Juin. Stora Enso est un groupe finlandais qui veut céder l’usine depuis octobre 2012. Le PDG, Jouko Karvinen, disait que s’il ne trouvait pas de repreneur, il fermerait la papeterie de Corbehem.

Le PDG se plaint de la surproduction de papier en Europe, pour un marché en difficulté. Baratin patronal ! En réalité, il estime ne plus faire suffisamment de profit. Suite à une réunion exceptionnelle du CE, lundi 6 Janvier, une partie des 350 salariés ont cessé le travail et occupé des ronds-points pour exprimer leur colère.

Les ouvriers n’ont pas à perdre leur salaire, qui est leur seule ressource, pour que leur patron fasse plus de profits. Licencier devrait être interdit, surtout en période de crise.

AFPA de Cholet (Maine-et-Loire)

Début janvier, à l’AFPA de Cholet, la grève de la faim d’un formateur au métier de tailleur de pierre a fait connaitre les conditions de vie déplorables de ses stagiaires : la plupart n’ont pas plus de 350 euros par mois pour vivre, se retrouvent à faire des petits boulots à côté pour survivre (le soir, le week-end)… et doivent malgré ça payer plein pot pour leurs repas au self et leur chambre de foyer.
Depuis, Christian Gallard a recommencé à s’alimenter. Mais les raisons de son cri d’alarme n’ont pas disparu. Le grand patronat fait bien assez de bénéfices pour verser aux AFPA de quoi financer les études de ses futurs salariés !

Alcatel-Lucent à Orvault (Loire-Atlantique) - 17 janvier 2014

Les travailleurs d’Alcatel Orvault manifestent régulièrement contre les licenciements que veulent leur imposer la direction de l’entreprise. Mercredi dernier, ils ont reçu un soutien de poids : le maire PS de Nantes et un certain nombre d’autres notables socialistes qui sont venus déclarer lors de leur manifestation qu’ils étaient à leur côté.

Ils ne manquent pas de culot. Le PS a aujourd’hui tous les pouvoirs d’État, il est majoritaire au Parlement et au Sénat et s’il se montre impuissant à empêcher les licenciements dans un groupe capitaliste qui vient de voir son action grimper de 234 % en un an, c’est parce qu’il a décidé que sa priorité c’était l’enrichissement des actionnaires.  Aux travailleurs, les bonnes paroles ; aux possédants les milliards !
Les salariés d’Alcatel ne sont pas d’accord avec ce partage des richesses. Ils ont raison.

Maine-et-Loire - 9 janvier 2014

La vérité sort (parfois) de la bouche des patrons

A l’instar de Pierre Gattaz, le patron des patrons, mais de manière plus provocante encore, Joël Freuchet, le président du MEDEF Anjou et du MEDEF Pays de la Loire, ne tarit pas d’éloges sur les vœux prononcés par Hollande le 31 décembre, en particulier sur son « pacte de responsabilité », qui propose de nouvelles baisses de cotisations sociales aux patrons en échange de leur engagement – purement verbal, donc incontrôlable – à embaucher : « Il a changé le nom, mais c’est bien le pacte de confiance que nous avons proposé. Ne le répétez surtout pas, mais le président Hollande est à la solde du MEDEF ».

Pour enfoncer le clou il ajoute : « C’est beaucoup plus facile de réformer sous un gouvernement de gauche que sous un gouvernement de droite, il y a moins de freins ».
On le croit sur parole !

Charente - 21 janvier 2014

Le 16 janvier, la Comaga d’Angoulême à majorité socialiste votait son dernier budget de la mandature. Tout est à la baisse : réduction des achats et des travaux d’entretien, coupes dans le personnel avec deux postes d’agent gelés, réduction des remplacements-maladie ; le secteur de la culture paye un lourd tribut avec la baisse des commandes de livres pour la médiathèque, la réduction des subventions au conservatoire et aux salles de spectacles ; les associations sont touchées notamment l’une d’elle – Omega – chargée de la prévention.

Ce qui provoque cette saignée, c’est la baisse des dotations de l’État, mais aussi le fait que beaucoup d’argent est consacré à des chantiers démesurés – l’arrivée de la LGV par exemple ou la construction d’une médiathèque surdimensionnée – qui sont autant d’aubaines pour des grosses entreprises du bâtiment et travaux publics.

Du haut en bas de l’État et de ses institutions, c’est plus pour les riches et moins pour la population.

Angoulême (Charente) - 21 janvier 2014

 « Les patrons charentais disent merci à Hollande », titrait à la une le quotidien local Charente libre. Les 800 patrons de l’Union patronale charentaise rassemblés se frottaient les mains devant l’aubaine de l’exonération des cotisations d’allocations familiales qui est « une excellente nouvelle », disent-ils, car elle va leur permettre de « conserver l’équivalent de 5 % de la masse salariale », selon l’un d’eux.

Ce qui ne les empêche pas de râler contre « les échéances trop tardives » Interrogés sur le fait qu’ils puissent embaucher, ils répondent « ce n’est pas réaliste dans l’immédiat », ou alors remettent cela à un futur incertain.

Servir grassement le patronat, Hollande maintient le cap et force l’allure.

Cluses (74), St Rémy de Maurienne (73) - 27 janvier 2014

Mardi 21 janvier plus d’une centaine de travailleuses de l’usine Spirel (St Rémy de Maurienne) , menacée de fermeture, soutenues par une cinquantaine de militants CGT de la région, ont manifesté dans Cluses et devant le siège du groupe Somfy qui s’y trouve. Arrivées devant Somfy, elles ont été accueillies par plusieurs dizaines de gendarmes mobiles, dont la plupart avaient été dissimulés, depuis le matin, dans une salle de l’entreprise !

Une délégation a finalement été reçue par le DRH qui a eu le culot, après avoir dit qu’il ne pouvait rien pour l’usine Spirel, d’affirmer qu’il s’engageait à regarder avec beaucoup d’attention les CV des salariés en cas de fermeture !

Comme si la perspective de faire deux fois deux heures de route St Rémy-Cluses pouvait être une issue pour les travailleuses ! L’usine Spirel (fabrication de moteurs électriques) faisait, jusqu’en 2010, partie du groupe Somfy.

A cette date, celui-ci a mis en œuvre un plan de restructuration, où déjà plus de la moitié des salariés de Spirel étaient licenciés et les autres cédés avec l’usine à un « repreneur » bien connu sur la région : le groupe Chappel. Dès lors, le scénario était écrit d’avance : Somfy, en cédant l’usine avec les habituelles promesses d’y maintenir ses commandes de production, laissait le repreneur faire le sale boulot de fermeture du site.

Les travailleuses de Spirel ont toutes les raisons de s’opposer à la rapacité de ces profiteurs !

Mory Ducros - Rhône-Alpes - 25 janvier 2014

Le tribunal de commerce décidera le 31 janvier, probablement d’accepter le repreneur Arcole Industries, principal actionnaire de Mory Ducros, qui avait déjà supprimé 700 emplois en 2012 lors de la création de l’entreprise et qui l’a mise en faillite. Son offre de reprise est la seule « globale », mais avec seulement 2150 emplois conservés sur plus de 5000, sans compter les 2000 sous-traitants. Sur 85 agences, 48 seulement resteraient.

Dans la région, l’agence d’Annecy (26 salariés) serait fermée et celle de Chambéry passerait de 25 à 18 salariés. Et pour la banlieue lyonnaise, l’agence de Vénissieux (168 salariés) fermerait et celle de Saint-Priest resterait, mais avec seulement 57 salariés sur plus de 100 actuellement. Dans ces conditions, on se demande où la direction compte effectuer les 27 reclassements promis pour Vénissieux !

C’est ce projet que le gouvernement soutient, en prêtant 17,5 millions d’euros à Arcole et en promettant aux licenciés des embauches à La Poste, la RATP ou dans le transport routier. Les licenciés, bien sûr, n’en croient pas un mot. Le futur repreneur a en plus le culot de menacer de tout abandonner en cas de conflit social de protestation, sous prétexte que cela menacerait l’entreprise !

Cela n’avait pas empêché les travailleurs de Vénissieux et Saint-Priest de faire grève et bloquer leurs sites les 11, 12 et 13 janvier, car il n’ont aucune confiance dans Arcole.

Tag(s) : #Lutte de Classe
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