Et si les journalistes de Radio France écoutaient le JT de France2, par Jean LEVY

Et si les journalistes de Radio France

écoutaient le JT de France2...

par Jean LEVY

20 heures

JT  de 20h du jeudi 17 juillet 2014

Présenté par : Julian Bugier

Quelques heures après le crash du Boeing de la Malaysia Air line en Ukraine,   le présentateur du JT de France2 s'enquiert auprès d'un spécialiste militaire, Pierre Servent (1), de la possibilité de missiles lancés des "pro-russes", hypothèse avancée par les autorités de Kiev et reprises immédiatement par les USA.

Le spécialiste est formel : seules des batteries très sophistiquées, appuyées par un système complexe de radars, et servies par des spécialistes aguerris sont capables d'abattre un avion volant à l'altitude de 10.000 mètres suivi par le Boeing. 

Et de montrer sur l'écran de France2, une batterie en question, imposante, cible repérable et décelable pour tout observateur, et à priori, par tout service de renseignement, ukrainien ou US, entre autres.

Pour Pierre Servent, les militaires "pro-russes ne possèdent pas de tels engins et n'ont pas la technicité requise pour s'en servir. Ils n'ont que des lance-missiles portatifs, tels ceux des Talibans en Afghanistan du temps des Soviétiques.

Ce n'est là qu'un jugement, certes. Mais ce n'est pas faire injure aux journalistes de France2, qui ont sollicité ce témoignage, que de considérer qu'ils ne sont pas des "agents de Moscou"...

Or, à Radio France, sur France Inter comme à France Info, les journalistes font de la responsabilité des partisans "pro-russes", et partant de la Russie, une vérité établie. Pas le moindre doute pour ces professionnels de l'information, tous alignés sur la position des autorités de Kiev et de Washington. La preuve, pour celle-ci, ce sont des paroles qu'auraient échangées entre eux des "pro-russes, et captées par des services de renseignement.

La moindre honnêteté intellectuelle aurait été de prendre en compte aussi les témoignages de spécialistes des questions militaires, comme l'ont fait leurs confrères de France2. 

Mais telle n'est pas le souci des journalistes de Radio France....(1) Pierre Servent

(1)  Pierre Servent n'est pas un agent de Poutine...

À lire ses notices sur le site de son éditeur Buchet-Chastel [1]et sur le site de Glam Speak, une « agence conseil en conférenciers et animateurs », Pierre Servent a un curriculum vitae pouvant impressionner des médias en mal d’experts :

- « Diplômé de l’IEP et DEA d’Histoire contemporaine » 
- « journaliste, chroniqueur et essayiste », « journaliste indépendant » 
- « ancien du Monde », « écrit régulièrement des chroniques dans le quotidien La Croix » 
- « auteur de plusieurs ouvrages politiques et historiques » 
- « Directeur de la communication du groupe Caisse d’Épargne de 2002 à 2005, il exerçait les mêmes fonctions au groupe Vivendi Waters (Veolia) de 1997 à 2002 » 
- « excellent animateur [tarifé] de conventions » 
- « spécialiste des conflits et de l’armée », « consultant « Défense et Stratégie » pour un grand nombre de médias audiovisuels français et étrangers »

- « a servi comme officier dans les Balkans, en Afghanistan et en Afrique (notamment au sein de l’état-major de la Force Licorne/Côte d’Ivoire, au côté du général Poncet) » 

- « a été conseiller du ministre de la Défense de 1995 à 1997 et porte-parole de ce ministère avec en point d’orgue la création du point presse hebdomadaire en 1996 » 
- « Colonel de réserve » 
- « Président de la Réunion des ORSEM (association regroupant plus de 1200 officiers de réserve français et européens spécialistes d’état-major) » 
- « Directeur de séminaire au Collège interarmées de défense (CID) » 
- « Conseiller du Commandement des opérations spéciales (COS) »

Information reprise sur

ACRIMED