PREAVIS DE GREVE
ET DE MANIFESTATION
POUR LE 26 SEPTEMBRE
dans les
A l’hôpital Sainte-Périne (XVIe), où il y a 20 postes vacants, un service est encore resté sans infirmières hier.
Selon l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), 400 emplois d’infirmiers sur 16000 restent inoccupés faute de candidats et 1 600 infirmières titulaires seraient absentes. |
(LP/MEHDI GHERDANE.)
Un préavis de grève et de manifestation pour le 26 septembre, deux avis de « danger grave et imminent » en moins de huit jours… A l’hôpital gériatrique Sainte-Périne, dans le XVIe arrondissement, les personnels soignants tirent la sonnette d’alarme pour dénoncer une pénurie récurrente d’infirmiers dans leur établissement.
« Le manque est évident, soupire Elizabeth, 95 ans, hospitalisée depuis deux mois à Sainte-Périne après une chute. Quand on appelle au secours, on peut attendre quarante-cinq minutes avant que quelqu’un arrive. » Selon les représentants locaux de la CGT, un service complet de 35 lits est resté vide d’infirmiers jeudi.
Même chose mardi et même chose hier. « Il y a 20 postes vacants sur 120 », confirme Laure Parrel, la directrice des ressources humaines de l’établissement.
Le cas de Sainte-Périne n’est pas isolé. Selon l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), 400 emplois d’infirmiers sur 16000 restent inoccupés faute de candidats.
Et 10% des 16000 infirmiers en poste sont absents, malades, en formation ou en congé maternité. Beaucoup ne sont pas remplacés.
« Le sentiment de pénurie est récurrent, mais il est plus important cette année, » concède Christian Poimboeuf, le directeur des ressources humaines de l’AP-HP.
Pourquoi ce manque?
Avec la refonte du régime des retraites, les infirmières mères de plus de trois enfants auraient été plus nombreuses à faire valoir leurs droits ces derniers mois. « Il y a environ 6000 départs de plus que les années précédentes à l’échelle nationale », estime Christophe Bougeard, le directeur général d’Appel médical, une société d’intérim spécialisée dans le remplacement hospitalier.
Depuis deux ans, les commandes passées par l’AP-HP à cet organisme ont bondi « d’environ 10% », ajoute-t-il.
« Les intérimaires ne sont pas une solution : soit elles ne viennent pas, soit elles ne veulent plus revenir une fois qu’elles ont découvert nos conditions de travail, raille un infirmier de Sainte-Périne, syndiqué à la CGT. Celles qui peuvent choisir partent en province : ici, c’est trop difficile de se loger. »
Pour ramener les blouses blanches dans ses hôpitaux, l’AP-HP vient de dégager « une cinquantaine de logements spécifiquement pour des infirmières : les attributions sont en cours », affirme Christian Poimboeuf.
Le Parisien
http://www.leparisien.fr/paris-75/hopitaux-il-manque-400-infirmieres-17-09-2011-1611527.php
INFO REPRISE SUR
LE BLO DE JACQUES TOURTAUX