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L'humoriste Beppe Grillo, meneur du mouvement anti-establishment qui semble gagner du terrain à l'approche des élections législatives de dimanche, a exigé mardi le départ de la classe politique italienne.
Il s'exprimait devant 30'000 partisans électrisés.
"Vous (les politiques) devez partir tant qu'il est temps Vous avez dévoré tout le pays, la vie de milliers de gens. Vous devez rentrer chez vous", s'est-il exclamé, tandis que la foule lui répondait aux cris de "Voleurs ! Voleurs !"
En même temps, à l'autre bout du pays, lors d'une petite réunion dans un théâtre de Palerme, en Sicile, le "professeur" Mario Monti, le chef du gouvernement sortant, costume sombre et air sérieux, donnait un discours des plus sobres.
5-Etoiles en 3e position
A Milan, ce sont des hourras qui ont accueilli l'écrivain Dario Fo, prix Nobel de littérature, et figure connue de l'anti-establishment, quand il est monté sur scène pour soutenir Beppe Grillo.
"Sans financement, nous sommes devenus non pas la troisième, pas la deuxième, mais la première force politique du pays", s'est réjoui Beppe Grillo, qui n'a pas craint d'exagérer la place politique du "Mouvement 5-Etoiles".
Selon les derniers sondages autorisés avant le scrutin du 24 et 25 février, il arrive en troisième position derrière le Parti démocratique (PD, gauche) de Pierluigi Bersani, crédité en moyenne de 30,2% des intentions de vote.
Le Peuple de la Liberté (PDL, droite) de Silvio Berlusconi arrive deuxième avec à 20,8%. "Le Mouvement 5-Etoiles" est crédité de 16% et les centristes de Mario Monti de 13,6%.
Coalition exclue
Beppe Grillo ne se présente pas personnellement aux élections. Les candidats qui figurent sur ses listes, des professeurs, des salariés du secteur informatique, choisis lors d'une primaire sur internet, devraient rester dans l'opposition s'ils sont élu. Beppe Grillo a déclaré qu'il refuserait de participer à une quelconque coalition.
Source: ATS