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Sauvons l'Ecole
Ce 1er novembre, des parents d'élèves de la maternelle du Beffroi ont organisé une marche funèbre à à Billom, petite ville médiévale du Puy-de-Dôme. Ils pleurent leur sixième classe disparue en juin pour cause d'effectifs insuffisants. Or à la rentrée, il y avait 15 élèves en plus. Mais la classe n'a pas ressuscité.
A l'Education nationale, tout est désormais affaire de chiffres. A raison de 16000 suppressions de postes en 2010, et encore autant en 2011, il faut trouver où faire des économies.
Pour le ministre Luc Chatel, "cela se fait sans problèmes" . Mais sur le terrain, tout n'est pas si simple.
En juin dernier, la directrice de la maternelle du Beffroi - ainsi nommée car elle est adossée à un ancien beffroi - donne son nombre d'insrits : 134. L'inspecteur d'académie doit répartir au plus serré ses postes pour la rentrée. Son calcul est vite fait: il supprime un poste d'instit sur les six de l'école. Exit donc la sixième classe.
Problème: durant l'été, des parents viennent inscritre leurs enfants. Et à la rentrée, on arrive à 153.
Deux classes, sur les cinq, vont compter chacune 32 élèves.