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Sauvons l'Ecole
UMP : Le projet pour 2012 dessine l'Ecole de la sélection |
Par François Jarraud Ambiance apathique au premier "Rendez-vous pour la France" organisé par l'UMP le 3 novembre à Paris. "Tout commence par l'éducation" explique le parti présidentiel. A quelques mois de l'élection présidentielle, l'UMP a mobilisé ses ténors pour présenter un programme conservateur pour l'éducation nationale : autorité, mérite, sélection. L'UMP ancre ses militants et son programme bien à droite. Pas de triomphalisme ni même d'enthousiasme au "Rendez-vous pour la France" organisé par l'UMP le 3 novembre. Deux ou trois cents militants UMP seulement étaient venus assister au lancement de la campagne présidentielle. Une assistance assez âgée qui a applaudi mollement ses leaders. La matinée a été consacrée à deux tables rondes portant sur les "savoirs fondamentaux" et "l'autorité du professeur", deux thèmes que l'on devait retrouver en conclusion de la journée. Pour évoquer le mérite et l'autonomie, l'après midi a vu défiler les ténors de l'UMP : Gérard Longuet, président du groupe au Sénat, Guy Geoffroy, auteur d'un rapport sur le collège, Jean-François Copé, président du groupe à l'Assemblée, Benoist Apparu, secrétaire d'Etat chargé du logement et auteur d'un rapport sur le lycée, tous ministrables à l'éducation nationale, et, en conclusion, Xavier Bertrand , secrétaire général de l'UMP. Pour Gérard Longuet ce qui manque à l'Ecole ce ne sont pas des moyens mais des chefs. "On a besoin de vrais établissements au primaire, avec de vrais directeurs et des élus locaux impliqués", réclame-t-il. Il faut un patron qui puisse rentrer dans les classes et exfiltrer les enseignants en rupture avec le projet de l'établissement". Cette image forte du directeur omnipotent lui tient tellement à coeur qu'il la répétera plusieurs fois. "Pour qu'il y ait établissement, il faut comprendre qu'il n'y aura d'autonomie que si le chef rentre dans les classes et évalue les enseignants. Ce travail doit déboucher sur la cohésion ou la séparation".
Voilà les enseignants prévenus ! L'idée devait être reprise par Jean-François Copé, son homologue à l'Assemblée. "Il faut faire du chef d'établissement le pivot de l'organisation. Il doit être le patron et gérer les enseignants. Il faut qu'il puisse constituer son équipe", a-t-il ajouté sous les applaudissements des militants. A chaque problème, son exclusion...
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