«Premièrement, le gouvernement a retiré son texte de fusion, donc je crois qu'il est temps de négocier. De temps en temps, mieux vaut faire de bonnes négociations que des grèves qui gênent les usagers», a-t-il expliqué.
«Et puis, beaucoup de personnes partent en vacances, ils sont fatigués, ils ont vécu une année difficile, c'est la crise, et leur vacances sont méritées, ils méritent de partir et c'est pas le moment de les embêter. Si on veut que les salariés se mobilisent avec nous contre le projet de loi (sur les retraites, ndlr) il serait bon de les respecter cet été», a-t-il poursuivi.
A l'aéroport d'Orly où 50% des vols ont été annulés mercredi en raison de la grève des aiguilleurs du ciel contre un projet européen de fusion du contrôle aérien, l'ambiance était étonnamment calme et les voyageurs compréhensifs aux premières heures de la matinée.
A Orly Sud, le panneau d'affichage annonçait l'annulation de plusieurs vols, mais beaucoup de voyageurs avaient été prévenus la veille par leur compagnie et ne s'étaient pas déplacés.
«On s'est renseigné auprès d'Air Algérie, ils n'étaient pas au courant donc on a regardé sur internet», explique Zahia Ibrouchen en partance pour Alger et dont le vol était juste retardé.
«On comprend, ils ont raison, moi je les soutiens. S'ils ne font pas grève maintenant, ils n'auront jamais gain de cause», a déclaré Reda Kimoun, un voyageur en attente.
Un peu plus loin, une famille avec bébé avait «prévu le coup» en emportant des biberons. Un écran jaune affiche en lettres rouges: «mouvement social contrôle aérien, trafic aérien perturbé».
Un agent d'aéroports de Paris (ADP) renseigne les voyageurs. «Sur Orly Sud, les compagnies les plus touchées sont EasyJet, Transavia et Aigle Azur», glisse-t-il avant de diriger des vacanciers vers les comptoirs.
Le mouvement a débuté mardi soir avec 7 vols annulés à Roissy-Charles-de-Gaule et plus d'une dizaine à Orly. Aujourd'hui, mercredi 20% des vols seront supprimés à Roissy, 50% à Orly. L'ensemble des aéroports français devraient être touchés, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), qui «recommande aux passagers aériens de contacter leur compagnie aérienne». Ainsi à l'aéroport Nice-Côte-d'Azur, le plus important en province, 9% des vols seront supprimés. Qui plus est le temps orageux prévu mardi pourrait perturber davantage le trafic. Le retour à la normale ne se fera que dans la journée de jeudi.
«Je suis en désaccord avec cette grève qui ne devrait pas avoir lieu», a-t-il déclaré sur RTL.