Sur le blog de Danielle Bleitrach :
07/09/2014
En raison de l’évolution du capitalisme, la nature de la lutte de classe, les cent dernières années a considérablement changé. Quels sont ces changements? Tout communiste doit savoir la réponse à cette question.
Le fait est qu’aujourd’hui les travailleurs du « milliard doré » ne sont tels que partiellement.
Le système économique fondé sur la propriété privée qui permet aux uns d’exploiter les autres, existe depuis des millénaires. Ses caractéristiques politiques ont changé au fil du temps et se sont perfectionnées. Peu à peu, les compétences sociales des masses, en particulier en Occident, à s’unir, se manifestant pendant des siècles sous la forme de troubles sociaux, de mouvements politiques, de soulèvements et de luttes entre «l’élite» et les «masses», y compris sous l’influence du socialisme réel, de l’Union soviétique sur la vie sociale des pays capitalistes ont amené un système social local stable de capitalisme libéral donnant la priorité à la consommation illimitée.
Il faut garder à l’esprit que cette stabilité dans les limites du monde occidental est étroitement liée au fur et à mesure du développement du capitalisme, avec son caractère de plus en plus impérialiste. L’"Elite" de l’Occident a été en mesure de faire profiter les couches des travailleurs salariés des avantages que donne l’exploitation par l’Occident des pays du «tiers monde».
Marx avait raison de diviser la société en classes antagonistes. Mais on peut aussi rappeler le célèbre français Talleyrand, qui dit que le monde est divisé entre ceux qui tondent, et ceux qui sont tondus.
Cette idée est devenue particulièrement pertinente, puisque les travailleurs salariés dans les pays développés tondent aux côtés de leurs maîtres les peuples du «tiers-monde». Et pas seulement. Aujourd’hui, sont soumis à cette tonte également les peuples de l’ex-URSS.
Dans le passé, les travailleurs de l’Occident développé ont été exposés aussi à une exploitation impitoyable. Cependant dans leurs luttes contre, ils ont réussi à atteindre, y compris en raison de l’influence d’Octobre russe, une distribution plus avantageuse pour eux du produit social mondial au détriment de ceux qui ne sont pas encore prêts pour une protestation efficace. Les travailleurs des États-Unis et de l’Europe occidentale, s’arrogent une part du gâteau plus grande qu’ils ne produisent, c’est à dire qu’ils se comportent comme des propriétaires privés, sans l’être dans la réalité.
Dans le même temps, cette partie supplémentaire de leur revenu provient de la plus-value produite par le prolétariat natif de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine. Par exemple, jusqu’à 40% du salaire des travailleurs américains moyens sont gagnés pour lui par les travailleurs du « tiers-monde ». En outre, cette partie du salaire gagnée non par l’Américain, et mais par le natif, dépasse plusieurs fois le salaire de l’indigène.
C’est pourquoi, sentant une menace sur leur niveau de consommation de la part des personnes qui travaillent dans les pays «en développement» qui défendent leur droit à une juste répartition du produit social, ces "travailleurs" occidentaux, sans appartenir à la classe des propriétaires, soutiendront les coups les plus sanglants des États-Unis et de l’OTAN. Ce que l’on observe en permanence.
En d’autres termes, si je puis dire, le quasi prolétariat des pays développés impérialistes avec les syndicats et les Partis quasi socialistes se chamaillent dans une « quasi lutte de classes » avec leur bourgeoisie pour le partage du gâteau cuit par le prolétariat du tiers monde, et qui dans sa quasi conscience de classe semble un produit de son propre travail.
Maintenant que la quasi conscience de classe du quasi prolétariat des pays impérialistes développés a été formée, il n’est guère possible de la remplacer par une véritable conscience de classe sans chocs mondiaux graves. Et ces chocs deviennent de plus en plus probables. Cette situation ne peut pas durer éternellement. Tôt ou tard, le tiers-monde peut se dresser contre ceux qui s’approprient les avantages qui appartiennent aux travailleurs du monde entier.
Les pays occidentaux jusqu’à présent n’ont pas considéré cette menace au sérieux. Cependant, les circonstances sont exacerbées. La dette du gouvernement américain a atteint des chiffres fantastiques – environ 17 billions de dollars. Cette dette ne peut être éliminée qu’en se serrant la ceinture. Mais aux États-Unis, au contraire, on ne jure que par la consommation. Ils préfèrent rapiner sur les principales routes du monde extérieur, dans l’espoir de maintenir leurs positions dominantes dans le monde.
Cela signifie que le " milliard doré " ne peut bien vivre qu’aux dépens des autres milliards de travailleurs dans le monde. La propriété privée n’est pas capable d’assurer le bien-être de la planète pour tous. Le capitalisme détruit l’Homo sapiens en l’homme. L’appropriation du travail dans le monde moderne devient une pomme de discorde non seulement entre le travail et le capital, mais aussi entre les travailleurs de différents pays. C’est l’une des caractéristiques importantes de la lutte des classes, au stade actuel. L’éducation de l’homme nouveau qui est en mesure de comprendre son rôle pour assurer une vie décente sur terre – est le but et l’essence du socialisme. C’est la vie et le credo politique des grands marxistes Lénine et Staline, de tous les communistes véritables.
Les lois de la nature peuvent être ignorées, mais avec des conséquences désastreuses. Par conséquent, nous ne pouvons aller à l’encontre d’une loi comme la nécessité de l’union et de l’égalité des hommes. En fait, le progrès social dans le monde actuel est presque entièrement bloqué par le mépris de cette loi fondamentale. Et les conséquences peuvent être désastreuses pour l’humanité. Pour éviter le désastre, les gens ont besoin d’entendre à nouveau le grand appel de Marx: Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!