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La présidente brésilienne Dilma Rousseff
a entamé lundi une visite de 36 heures
à Cuba destinée essentiellement
à renforcer les échanges économiques entre les deux pays.
La présidente brésilienne rend visite à Raul Castro avec un objectif principal: consolider les positions économiques des investisseurs de son pays, de plus en plus présents sur l'île des Caraïbes
La présidente brésilienne, Dilma Roussef,effectue en ce moment sa première visite officielle à Cuba où elle est accueillie par le chef de l'Etat Raul Castro
La délégation brésilienne inclut le ministre de la Santé Alexandre Padilha, celui du Développement, de l'Industrie et du Commerce extérieur Fernando Pimentel et du titulaire du portefeuille des Affaires étrangères Antonio Patriota.
A l'ordre du jour de la rencontre Dilma-Raul: les investissements brésiliens dans l'ile caribéenne, notamment dans le port de Mariel. Les deux chefs d'Etat déjeuneront ensemble au Palais de la Révolution, à La Havane, puis se rendront précisément à Mariel, à 40 kilomètres de la capitale, pour effectuer une visite de chantier sur le port. Le géant brésilien Odebrecht (bâtiment et des travaux publics) y accomplit actuellement de gigantesques travaux de transformation, qui s'achèveront en 2013.
Le port de Mariel, chantier stratégique
Situé sur la côte Nord de l'île, à seulement 90 kilomètres des côtes de Floride (Etats-Unis), ce chantier est stratégique pour l'avenir du pays. Avec la prospection pétrolière offshore (actuellement en cours), le futur port industriel de Mariel représente même le seul vrai espoir de développement économique dans les prochaines années. En effet, la nouvelle génération de cargos qui traverseront le canal de Panama (qui est en cours d'élargissement) ne sera pas en mesure d'accoster dans les ports américains. En revanche, ils pourraient le faire dans le port de Mariel rénové, qui servira de "hub" à partir duquel des containers de marchandises seront réexpédiés à bord de navires plus petits.
Dans une situation économique précaire, l'Etat cubain ne dispose pas des ressources nécessaires pour financer l'expansion du port. D'où l'intervention du Brésil qui finance 80% des travaux dont la facture totale s'élève à 518 millions d'euros.
Un lien diplomatique plus ancien
Brasilia a commencé à s'intéresser au potentiel économique et aux opportunités d'investissements à Cuba sous le gouvernement Lula En raison d'affinités personnelles entre Lula et les frères Castro, le Brésil bénéficie d'un avantage diplomatique dans cette île qui occupe depuis toujours une position géographie clé dans la mer des Caraïbes. En 2011, les investissements brésiliens à Cuba ont augmenté de 30% par rapport à 2010.
Cependant, le Brésil a récemment cessé d'investir dans le secteur pétrolier cubain. Des explorations offshore dans les eaux territoriales cubaines doivent démarrer en 2012. Elles seront réalisées par Repsol (Espagne). Pour sa part, le géant pétrolier brésillien Pétrobras a suspendu, l'année dernière, ses investissements car il juge leur rentabilité incertaine.
Au cours de sa visite, la présidente Dilma Rousseff n'entend pas évoquer les questions liées aux droits de l'homme, comme l'espéraient plusieurs ONG. Ces derniers jours, la bloggueuse et opposante cubaine Yoani Sanchez a cependant reçu un visa de tourisme brésilien qu'elle avait sollicité auprès des autorités de Brasilia afin d'assister à la projection, à Salvador de Bahia, d'un documentaire consacré à la presse cubaine. Reste à obtenir le permis de sortie de territoire de la part des autorités cubaines.