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La manifestation du samedi 16 février dans vingt-quatre capitales régionales du Portugal est un succès pour la centrale syndicale qui voulait occuper le terrain. Pas de chiffre sur la participation, mais une démonstration de la mobilisation notamment à Lisbonne où le défilé a réuni beaucoup de monde.
La CGTP s’oppose vivement aux mesures d’austérité. Celles mises en place pour 2013 affectent le revenu des salariés. Et perdre 50 ou 100 euros chaque mois quand on en gagne 600 ou 700, cela devient très difficile.
A cela s’ajoute le chômage désormais à 17% de la population active. Au bout du rouleau, les manifestants sont allés dans la rue réclamer la démission du gouvernement et l’organisation de nouvelles élections.
La CGTP a déjà annoncé de nouvelles actions, notamment une manifestation le 27 mars en faveur des jeunes, tandis que le gouvernement prépare déjà un nouveau programme d’économies de 24 milliards d’euros.
"A partir d'aujourd'hui et jusqu'à la fin du mois de mars il y aura des grèves et des manifestations dans tout le pays", a annoncé le secrétaire général de la CGTP, Arménio Carlosa, à l'issue des manifestations contre l'austérité à Lisbonne et dans les autres grandes villes du Portugal ce samedi.
Le secrétaire général de la CGTP annonce la participation de "plusieurs dizaines de milliers de protestataires" aux défilés et rassemblements qui ont eu lieu dans une vingtaine de villes du pays. La CGTP a assuré qu'à Porto, la grande ville du nord du pays, plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient manifesté et plusieurs milliers dans le sud notamment à Faro et Portimao.
Un bilan précis sur l'ensemble du pays restait toutefois difficile à établir d'autant que les autorités ne communiquent généralement aucune estimation.
"Changement de cap, nouvelle politique", "Luttons", "Le gouvernement dehors", pouvait-on lire sur de grandes banderoles portées par les manifestants à Lisbonne. "Nos sacrifices tombent dans les poches des voleurs: les banquiers et les politiciens", clamaient des pancartes portées par les manifestants qui agitaient les drapeaux rouges de leur syndicat.